15.11.07

Marche ou grêve !

Sarkozy et son conseil des sinistres ont décidé de faire la peau aux régimes dits "spéciaux". Je ne reviendrai pas ici sur ce qui a justifié, historiquement, l'instauration de ces régimes, ni sur ce qui justifie, aujourd'hui leur maintien... (lire les communiqués, notamment de la CGT et s'abstenir de feuilleter le Figaro pour qui "sans la liberté de mentir, il n'est pas de cirage de pompes flatteur")
L'argument massue du pouvoir en place est : l'espérance de vie a augmenté, il est donc normal de cotiser plus longtemps...
Foutaise ! D'abord car le gain d'espérance de vie n'est pas le même selon que vous soyez cheminot ou cadre moyen. Ensuite, au nom de quelle aberration morale devrait-on obligatoirement compenser les années gagnées sur la mort et la maladie par du travail offert au patron ? Ainsi les progrès humains, scientifiques et sociaux n'auraient qu'un but : maintenir la main d'oeuvre le plus longtemps possible à disposition. Ensuite encore, l'âge moyen de l'arrêt de la vie professionnelle est de 57 ans... Les mêmes qui nous disent de bosser plus longtemps, refusent d'embaucher les plus de 50 ans. Cherchez l'erreur !

Ah, les salauds ! Leur grand trip est de niveler par le bas. Pourquoi donc faudrait-il que nous soyons tous alignés sur le moins bon ? Pourquoi ne pas, au contraire, descendre l'âge de la retraite pour tout le monde le plus bas possible ? Objectivement c'est possible. Et techniquement et financièrement. Exigeons déjà que les entreprises versent les milliards d'euros qu'elles doivent. Et si ça ne suffit pas, récupérons les milliards généreusement remboursés aux plus riches (quelques centaines de familles ont reçu en moyenne 50.000 € de remboursement d'impôts sur 2007.Le paquet fiscal de l'été est estimé à 15 milliards d'euros)

De deux choses l'une : ou tu marches avec Sarkozy (et alors ne viens pas te plaindre de la dégradation de tes conditions de vie), ou tu rêves d'un monde meilleur où tout le monde a le droit d'exister dignement.

Alors, tu marches ou tu grêves ? Quoi que si tu grêves, tu marches aussi.Mais dans les rues, une banderolle à la main.