27.5.08

Mai 2008 : continuons le combat !



Quarante ans plus tard, Mai 68 suscite toujours effroi et esprit de revanche chez les réacs de tous poils. Pourquoi Sarkozy 1er voudrat-il en liquider l'héritage si, justgement, il n'y avait pas d'héritage ?

A tout prendre, les gesticulations de l'hyperprésident sont plutôt une bonne nouvelle. C'est le signe que les idéaux de mai 68 sont encore vivaces. Allez... quelques exemples pour illustrer :
libération des moeurs, promotion de la femme, reconnaissance de la jeunesse comme composante de la société, expression de la dignité des petites gens en général et des ouvriers en particuliers, augmentation conséquente du pouvoir d'achat (+ 35 % du smic en une nuit ! et augmentation des autres salaires), affirmation du fait syndical, retour aux 40 heures...
Mai 68 réinventait la politique.

En ce joli mois de mai 68, la France fraternisait, la culture s'offrait enfin à tous, on dansait dans les usines, dans les quartiers, partout. Les usagers ne s'estimaient pas "otages" des grévistes. Car chacun sentait bien que ce que les uns gagnaient, tous en profiteraient !
Alors qu'aujourd'hui, nous peinons à mobiliser et uniquement pour perdre le moins possible de nos acquis, Mai 68 est la preuve que des luttes peuvent être victorieuses.

Ce que Sarkozy et ses cloportes veulent liquider, c'est ça : l'idée de l'émancipation des peuples et de l'irruption des citoyens dans le débat politique. Ces libéraux (tous bords confondus) veulent imposer l'idée que la société contemporaine, le capitalisme, l'autorité de l'Etat et les lois répressives sont l'ordre naturel des choses.

Mai 2008 touche à sa fin et, à l'instar des commémorations du bicentenaire de 1789, les médias ont surtout traité de l'anecdote, voire des "pauvres victimes" colatérales, pour mieux masquer ce que ces mouvements portaient d'espoir et de promesse pour une humanité plus juste, plus fraternelle, plus solidaire, plus pacifiste, plus respectueuse... en un mot : plus humaine.
Et ça, les défenseurs des grosses fortunes et de l'ordre établi, ainsi que leurs complices (dont on se demande bien ce qui les guide dans ce délire), se sont pas prêts de l'accepter.

Pour terminer, paraphrassons un célèbre mot d'ordre soixante-huitard :
Bouge-toi, camarade, et le vieux monde sera derrière toi !