30.9.11

Primaires socialistes... Une dernière et après, j'arrête !

Le concours de miss auquel on assite avec les 6 prétendants au trône est pitoyable du point de vue de la démocratie.
La fin du règne sarkozyste est proche. Les ténors du PS s'y croient déjà et, il faut bien le dire, il y a de fortes probabilités que ce soit le cas. Alors pourquoi bouder le plaisir de mettre dehors la bande du Fouquet's à la porte ?
Premièrement, parce qu'ils trompent le peuple !
Pour accéder au pouvoir, ils jouent des coudes : un peu de feinte indignation sur les inégalités pour caresser leur flanc gauche, un peu de discours réactionnaire pour rassurer la frange droite déçue par leur gouvernement (thèses sécuritaires, propos ahurissants sur l'immigration, etc.), mais ils sont globalement tous d'accord pour la poursuite des critères de Maastricht, avec les désastres que l'on sait, d'accord sur la règle d'or qui figera dans le marbre l'austérité pour les plus modestes, d'accord pour dire qu'il faut rester raisonnables dans nos exigences, d'accord pour nepas changer de société, mais de la maquiller au mieux... J'en passe et pas des meilleures.
Ils cultivent l'idée d'alternance, alors que c'est bien d'une réelle alternative dont notre pays a besoin. La nuance est de taille.
Secondement, parce qu'ils signent la fin des partis politiques !
La crise de la gauche, n'est pas une question de leadership ou de gueule de l'emploi, mais bel et bien un problème de projet politique.
En juin, ils nous affirmaient mettre enplace le projet socialiste, rien que le projet socialiste, mais tout le projet socialiste... Quand on les entend aujourd'hui, on est surtout saisi par leur grand écart. On voit mal comment Valls (qui veut augment les impôts) se ralliera à Montebourg ; comment Hollande, qui parle de créer des postes d'enseignants, suivrait Royal qui leur promet des militaires (dont tout le monde imagine les compétences éducatives !)...
Leur attrape-couillons transforme les militants en simples colleurs d'affiches et en rabatteurs de jeux du cirque pour leurs poulains respectifs. Ils ne sont plus des adhérents, rassemblés pour définir un projet de société. En mettant au pinacle la posture présidentialiste et l'idée de l'homme providentiel, la plupart du temps préfabriqué par les sondages d'opinion, ils en oublient l'avertissement d'un de leur plus illustre mentor, Mendès-France : "Choisir un homme sur la seule base de son talent, de ses mérites, de son prestige ou de son habilité électorale, c'est une abdication de la part du peuple, une renonciation à commander lui-même, c'est une régression..."
Leur vrai-faux débat est fait de "Je, je, je... de Moi, moi, moi..." jamais de nous !
Troisièmement, parce qu'ils permettront à la droite de revenir aux affaires !
Le ras-le-bol de Sarkozy a bon dos et ne peut pas suffire pour faire une politique.
Leurs primaires ont au moins un avantage : mettre en évidence que rien ne changera pour la grande majorité des Français. Tant leurs propositions sont à des années-lumière des besoins les plus essentiels. Elles s'appuient essentiellement sur l'opinion dominante, laquelle est lourdement formatée par l'idéologie du même nom.
Le désespoir d'un quotidien de plus en plus dur pour les familles modestes produit deux options. La première : casser les codes, faire payer les riches et les banquiers, redistribuer les richesses.. En un mot : changer de société !.. La seconde : ne pas se risquer à trop espérer, garder le peu que l'on a, tant les médias nous inoculent l'idée qu'avec la concurrence internationale, il n'estpas possible de changer le monde !
Leurs prétextes pour ne pas aller au bout de la logique de transformation sont prévisibles, car ils nousles servent régulièrement : pseudo-réalisme, attitude "raisonnable" vis à vis de l'économie, ne pas choquer l'électeur moyen, etc...
Alors, on fait quoi ?
B'abord, on refuse de se rendre aux primaires. Manquerait plus que ça d'être pris en otage de ce plébiscite de la pensée unique ! Marre du syndrome de l'homme providentiel : souvenez-vous d'Obama... Rien !
Ensuite, on incite nos concitoyens à peser sur le débat. Marre de cette confiscation de la parole ! Ecoutons les gens, tentons de comprendre la réalité de leur quotidien, entendons leurs propositions pour vivre mieux...
Enfin, on tire à gauche le plus possible, pour la transformation sociale qui replace l'homme au coeur de la réflexion politique. Marre de l'idéologie du moins pire !

23.9.11

Le canular des primaires

Il fallait bien que je dise ce que je pense de la mascarade démocratique que sont les primaires socialistes. Nous y voilà !
Souvenez-vous, en juin dernier, une grande messe comme le PS sait en organiser fixait les bases de leur programme de gouvernement, au cas où... Jusque-là, rien d'anormal, c'est le but des partis de se coller de temps en temps à l'exercice. On nous assurait alors que, quel qu'il soit, le candidat issu des primaires défendrait le programme socialiste, tout le programme socialiste, rien que le programme socialiste... Je vous la laisse méditer, celle-là.
L'été a été propice aux règlements de compte, habituels entre éléphants. Et voici que l'automne venu, on ne comprend plus rien. Et Dieu sait si on a été abreuvé d'informations ! Voyez le grand écart entre Aubry, que je crois sincèrement de gauche et Valls, opportuniste au moins autant libéral que Fillon... Ecoutez Martine qui dit : OK pour 80.000 postes dans l'Education nationale ou François qui crie au casse-cou, déjà dans la peau de celui qui veut rassurer les marchés... Hollande et son capitalisme à visage humain ou Montebourg avec son capitaliste coopératif ? En tous cas, tous les deux pour le capitalisme qui fait tant de ravages sur la planète.
Ces gens ne militent visiblement pas pour la même chose.
De leur côté, les possédants anticipent la chute de leur poulain Sarkozy en préférant mettre la main à la pâte en favorisant l'élection la plus large possible (espèrent-ils) d'un candidat qui ne soit pas vraiment un obstacle à la poursuite de la confiscation des profits par les banquiers et les actionnaires... Sinon, pourquoi croyez-vous qu'ils mettent tous les médias dont ils sont propriétaires à disposition du PS ? On les voit sur toutes les chaînes et à toutes les heures. Même quand ils parlent de la fête de l'Humanité (tout de même 500.000 participants et un contenu politique alternatif), c'est pour évoquer la visite des prétendants socialistes. Un autre exemple : France 2 ! Des heures de débat rien que pour eux. Et tout ça avec les impôts de chacun de nous. Quelle autre formation a, un seul jour, bénéficié d'un tel traitement de faveur ? Aucune. Et surtout pas les formations de gauche, partisanes de remettre l'humain au coeur de la réflexion politique... Ce hold-up sur le débat pluraliste est simplement indécent.
Et pourquoi donc cet engouement pour les primaires socialistes ? Simplement pour poursuivre la grosse manipulation commencée avec le quinquénat et qui s'appelle : la mise en place du bipartisme. Les uns et les autres rêvent d'un pays où les différences politiques entre les deux plus gros partis soient si minces que, dans les faits, rien ne change fondamentalement. Comme en Angleterre, où les travaillistes ont fait le sale boulot pour la droite, qui a fini par les jeter dehors... Comme aux USA, où tout le monde avait misé ses deniers dollars dévalués sur Obama. Quelle déception ! même sur son idée phare du droit à la santé, il se couche devant les forces de l'argent. Et, cette semaine, il oppose son véto pour la création d'un Etat Palestinien, pour faire allégeance aux lobbies pro-Israël... Voilà ce que cela donne de ne pas avoir de contre pouvoir attentif et soucieux des peuples...Le bipartisme : non merci !
Quant aux Socialistes aux affaires ? Il va sérieusement falloir les tirer sur leur gauche pour que les petites gens ne soient pas, une fois de plus, les dindons de la farce... Qui dirige l'Espagne, aujourd'hui au bord de l'implosion ? Le PS... Qui dirige la Grèce ? Le PS, qui, au lieu de lutter pour son peuple s'est couché en obéissant sagement aux diktats du FMI et de la Banque européenne, tant souhaitée par les partis socialistes du continent.
Alors NON... Trois foi NON ! je n'irai pas cautionner ce délire en participant à ce canular qu'ils appellent primaires... Bien que l'idée m'ait traversé l'esprit d'y aller voter pour le plus ringard d'entre eux. Juste histoire de rigoler un bon coup et de fausser complétement la farce qu'ils jouent aux Français.
Voilà... C'est sans doute un peu primaire comme réaction... Mais à primaires, primaire et demi !

11.9.11

Septembre 2011 : quelle rentrée !!!

Septembre 2011... On s'empressera d'oublier les vacances gâchées par cet été pourri. Mais non ! Je ne parle pas de la météo, car çà, on ne peut pas y faire grand'chose ! Quoi que la responsabilité humaine sur les dérèglements climatiques...
Si l'été a été pourri, c'est surtout par les délires du système capitaliste. La crise, la crise, la crise... Cela fait quarante ans que j'entends parler de la crise... Crise du pétrole, crise des valeurs, crise de foi... Pas de doute : la société est malade. A coups d'antidépresseurs pour les uns et de vitamines pour les autres, les peuples sont maintenus debout pourt qu'ils puissent produire et produire encore... Les actionnaires, ces vampires qui opèrent au grand jour, sont sous perfusion permanente du sang et de la sueur des exploités... Les banques sont sous assistance respiratoire des états larbins, elles qui, pourtant, ne manquent pas d'air... Et aucun médecin ne saurait trouver une remède efficace pour soigner le malade ?!
Car du pognon, il y en a ! Les 40 plus grosses entreprises françaises cotées en bourses annoncent la couleur : déjà 47 milliards de profit pour les 6 premiers mois de l'année.
Septembre 2011... C'est la rentrée. Les écoles sont, une fois de plus, dans le colimateur de la droite (Sarkozy et ses sbires). Encore 16.000 suppressions de postes. A la fin de son mandat, Sarkozy pourra afficher 80.000 suppressions d'emplois rien que dans l'éducation nationale. Ah çà, il l'a bien dégraissé le mammouth ! Des villages en viennent à recruter, avec leur budget, une institutrice. Ailleurs, le secteur privé crée des écoles en veux-tu en voilà...
Exemple contret (mais chacun aura le sien, j'imagine) : dans mon quartier, il manquera un enseignant à l'école maternelle des 3 merlettes. Pourtant la moyenne élèves par classe est supérieure aux quotas exigés pour une ouverture de classe. L'inspecteur d'académie le reconnaît, mais... Il n'a personne à mettre sur ce poste ! Voilà une traduction de ce que produit le dogme selon lequel il y aurait trop de fonctionnaires en France et l'acharnement à vouloir en diminuer le nombre.
Des classes surchagrées... Des universités d'où les enfants d'ouvriers seront encore exclus... Les nouveaux enseignants peu ou pas formés... La guerre idéologique menée contre les maternelles pour renvoyer, discrètement, les mères de familles aux fourneaux...
Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour ces parents d'élèves et ces enseignants qui ont voté pour la Droite... Ils espéraient quoi d'autre ?
Septembre 2011... La manipulation politique est à son comble ! le cirque Barnum des primaires socialistes pour nous faire avaler que le bipartimes serait LA solution à la crise. Ah !!! le bipartisme... On voit sa redoutable efficacité aux Etats-Unis ou en Angleterre. Dans ces pays on a le choix entre le capitalisme sauvage et le capitalisme accompagné. Aurait-on oublié les subprimes des USA qui ont jeté à la rue des millions d'Américains ? Aurait-on oublié la casse des services publics britanniques : un système scolaire en lambeaux, une santé explosée, des trasnports en berne.
Septembre 2011... Certes, on pourra facilement oublier les caprices de la météo. Après la pluie, le beau temps, pas vrai ? Mais retenon bien les caprices des possédants, car c'est tous les jours que l'on va les subir. En 2012, il ne suffira pas de renvoyer Sarkozy dans les résidences princières de sa belle-famille et sur les yachts de ses amis milliardaires, comme veulent le faire croire nos amis socialistes. Il faudra inventer une nouvelle façon de faire de la politique. J'ai des idées là-dessus. On y reviendra, c'est sûr.