25.2.12

Choisis ton camp, Camarade Hollande !

Nous passerons rapidement sur le scoop totalement crétin de F. Hollande à la presse anglaise... Ainsi, la finance n'aurait pas à s'inquiéter de son arrivée à la tête de l'Etat, car il n'y aurait plus de communistes en France, ou si peu...
S'agit-il d'un rêve éveillé ou une simple ânerie ? Je vous propse deux indications.
La première : devant la finance, F. Hollande se couchera comme avant lui Jospin (rappelez-vous sa maxime d'alors "Contre l'économique, le gouvernement ne peut rien"). Mieux, maintenant, Hollande précise clairement que la City n'a vraiment rien à craindre de la gauche au pouvoir, car lorsqu'elle l'a été, elle avait (je le cite toujours) : libéralisé l'économie, ouvert les marchés à la finance et aux privatisations... Et d'ajouter qu'il ne redemanderait pas de renégociation totale du traité Sarkozy/Merkel, puis qu'il ferait ratifier ledit traité sans le soumettre au reféredum... Ce qui serait après tout normal de la part d'un fervent partisant du Oui au traité constitutionnel européen (que 55 % de Français avaient rejeté) si quelques années après sa mise en oeuvre, les dégâts pointés par les partisans du Non ne s'étaient révélés exacts... Si Hollande et le PS restent dans le dogme libéral, sans tenir compte de la réalité vécue par des millions d'Européens, il n'y a rien à attendre d'eux !
Ces propos à la presse anglaise sont absolument contraires à ce qu'il scandait avec force et passion lors de son meeting au Bourget.
Or, ou l'on est au service de la finance internationale, ou l'on est à celui du peuple. Car les intérêts de la première sont résolument opposés aux intérêts du second (voir ce qui se passe en Grèce). Choisis ton camp, Camarade Hollande !

Seconde indication : Sans un vote Front de Gauche en général et Communiste en particulier, la finance dictera ses choix. Comme avant ! L'interview de Hollande montre clairement que la gauche ne s'attaquera aux marchés, aux actionnaires rapaces, aux banques voraces, à l'exploitation éhontée des peuples... bref, au capitalisme, que si son aile gauche est suffisament puissante pour imposer d'autres visions du monde.
Il m'avait pourtant semblé qu'au PS, les lignes bougeaient, que certains commençaient à condamner le capitalisme, alors que la majorité d'entre eux se contentent de vouloir le rendre plus humain !
L'actualité de la semaine vient opportunément donner de l'eau à mon moulin : grace au Parti socialiste, l'assemblée nationale a adopté le "Mécanisme Européen de Stabilité". Cette nouvelle arme du libéralisme n'est pas que technique, c'est la mise en place, froide et sans une once d'humanité, de ce qui s'est mis en place en Grèce : si les peuples veulent du soutien, il leur faudra obéir aux instructions des banques et abandonner leur autonomie à la commission européenne (qui n'est pas élue) et aux banquiers de la BCE et du FMI... Un comble lorsque, comme F. Hollande, on prétend lutte contre les marchés !

S'asbtenir sur cette question est non seulement lâche, mais en dit long sur les réelles intentions du candidat Hollande de changer la vie en profondeur. Je me dois de féliciter la vingtaine de députés socialistes qui ojnt osé voter contre cette loi inique.
Choisis ton camp, Camarade Hollande !

En conclusion, le comportement de Hollande vise à rassurer les franges pseudo-centristes et les électeurs de droite décus par leur poulain d'avant... Mais s'il croit que la simple "discipline républicaine" va suffire pour gagner nos voix au second tour, il se trompe gravement.

Si l'objectif premier du scrutin du 22 avril est de débarasser la France de Sarkozy, de ses amis du Fouquet's et de ses sbires du FN, ce n'est certainement pas pour se retrouver avec des politiques Canada Dry : ça ressemble à de la gauche, ça a l'allure de la gauche, mais ce n'est pas de la gauche !

Peut-on, enfin, espérer ne pas avoir à se contenter du "moins pire" et opter pour le "mieux" ?
Pour s'en assurer et donner à la gauche les moyens politiques et populaires de ses ambitions, un seul vote possible : Jean-Luc Mélenchon dès le 1er tour !

15.2.12

Pas de Le Pen aux élections ?




Quels suspens... quelle insupportable tension... Paraitrait que Le Pen n'aurait pas ses signatures pour se présenter aux Présidentielles ? On nous bourre le mou avec ce buzz à deux balles, car tout le monde sait bien qu'elle y sera. Et si, par bonheur, elle n'y était pas, ce sera tant mieux ! Je ne vais pas faire semblant de m'offusquer.


Je m'explique. On ne peut pas pérorer à longeur d'antennes (y compris à l'UMP) que le FN est un danger pour la démocratie et pleurer à l'éventualité de son absence du scrutin.


Elle manque de signatures car ce n'est pas anonyme ? Allons bon ! Si ses idées et ses valeurs sont respectables, pourquoi ne pas les soutenir ? D'autant qu'il parait (toujours selon les sondages étudiés pour) qu'un électeur sur trois serait tenté de voter pour elle... En vérité, les élus rechignent à laisser se présenter une candidate dont l'objectif premier est de mettre toute sa haine au service du capitalisme, de façon encore plus brutale que l'actuel président, c'est dire !


Au nom de la démocratie, on devrait laisser les sbires du FN pavaner tranquillement ? C'est oublier un peu vite ce qu'ils ont fait de la démocratie (justement) dans les villes qu'ils ont eu à gérer, c'est faire l'impasse sur les suppressions d'actions socailes pour les plus démunis, c'est taire la censure sur la culture, etc...


On nous balance à tire-larigot que les électeurs FN seraient principalement des ouvriers, transfuges du PCF. Quel baratin ! Outre qu'il y a toujours eu un vote ouvrier de droite, il n'y a qu'à lire les sondages (encore eux ?) : au cas où Le Pen ne soit pas candidate, ceux qui se partageraient ses voix sont surtout Sarkozy et Bayrou, un petit peu Hollande et quasi rien pour Mélenchon... Alors cessons, une bonne fois pour toute, de clamer que le FN est le défenseur des modestes, des petits et des pauvres. Qui les a vu, ne serait-ce qu'une fois, dans une manif pour la retraite, pour les salaires, pour les droits sociaux ? Personne. Et pour cause, il sont le deuxième cheval de l'écurie du grand capital.

Que les électeurs fachos se rassurent : si leur pouliche ne se présente pas sur la ligne de départ, le bourin Sarkozy les représentera dignement.