25.3.13

Mariage, Manif pour tous et Instrumentalisation des enfants !

Que vocifèrent donc ces hordes de défenseurs d'une conception hyper-rétro de la famille ? Qu'avoir deux parents de même sexe, ne permettrait pas aux enfants de se forger une identité sexuelle "normale"... Moi, qui suis d'une intelligence très moyenne, je leur pose la question : Léonard de Vinci et tant d'autres homosexuels depuis, ont pourtant bénéficié d'une image parentale exactement comme ils la préconisent : un père, une mère et le gosse au milieu. Comment se fait-il qu'ils aient opté pour une sexualité différente ?

Ce qui se profile, en fait, dans ce débat sur le mariage des homos et leur droit à l'adoption, c'est le retour de la "norme".
Or, la norme c'est aussi deux parents qui aiment leurs enfants. Pourquoi y en a-t-il encore qui tabassent, qui délaissent ou qui s'en foutent ?
La norme, c'est aussi du travail pour élever dignement ses enfants. Or le chômage explose... La norme, c'est des conditions de logements décentes pour les familles et donc pour les enfants. Pourquoi y a-t-il encore tant de mal logés ? Pourquoi l'Eglise refuse-t-elle de mettre ses nombreuses propriétés à disposition ?

En fait, l'enfant a bon dos. On s'en sert au gré des circonstances. Et pas seulement pour tenter de freiner l'évolution des moeurs. En économie, aussi, les gosses c'est bien commode.
Le droit à le retraite ? Pensez à ce que nous allons laissé à nos enfants... La baisse du temps de travail ? Pensez à nos enfants... Des salaires et des conditions de travail dignes ? Pensez à nos enfants... Une meilleure sécurité sociale... etc, etc.
Mais il n'est dit nulle part que pour financer des crèches, des écoles, pour former et recruter des enseignants, pour assurer un minimum de suivi médical pour nos chers enfants, ce sont les adultes qui paient tout ça. Et même les retraités, les chômeurs, les malades... Sans compter que parfois ils sont aussi étrangers !

Que des enfants dorment dans nos rues... Que des enfants de pauvres servent de banques d'organes pour la progéniture des plus fortunés... Ques des enfants crèvent de faim dans le Tiers monde... Que des enfants soient exploités (et pas que sexuellement)... Ça fend le coeur le temps du journal de 20 heures. Mais le dimanche des élections, on a tout oublié et l'on continue de voter pour des modèles de société qui produisent ces scandales. Pour justifier notre lâcheté, on met en avant la responsabilité des parents, ces incapables, ces bons à rien, ces profiteurs... Rarement on ne s'indigne sur ce que nous faisons (ou sur ce que nous ne faisons pas) à titre individuel, pour enrayer ces situations d'un autre âge.
Mais c'est là sans doute, le fruit d'une réflexion trop enfantine.
Admettez, toutefois, qu'elle est hors norme.
Je vous laisse juge.

17.3.13

HABEMUS PAPAM !

"Un nouveau pape est appelé à régner... Araignée... Quel drôle de nom pour un pape ! Pourquoi pas libellule ou papillon ?" questionnait Jacques Prévert.
Mais non, comme toute star du showbiz qui se respecte, il a pris un pseudo : François. Et un surnom : le pape normal qui se préoccupe des pauvres.
En bon mécréant, je me suis donc passionné pour l'élection au troisème tour du souverain de la chrétienté. Avais-je le choix ? Pas vraiment, car dans ce que je pensais être une république laïque, aux relations bien cadrées depuis 1905 avec les différents dieux du catalogue, on en a bouffé des prime time et des directs, au 7 h, au 13 h et au 20 heures de toutes les chaînes... Y compris les chaînes publiques. Une mise en scène au quart de poil, du grand spectacle pour faire rêver les naïfs.
Fumée noire, fumée noire, fumée blanche : élection dans un fauteuil, pour celui qui se réclame de François d'Assise. Logique.
Son souci des pauvres ? Une posture, une scène de la Divine comédie. En témoinge son rejet catégorique de l'avortement et même de la contraception. Et l'on sait bien que ce sont justement les petites gens qui sont contraintes d'y avoir recours... En témoigne sa minuscule opposition sous la dictature argentine...
Vivre modestement ne signifie pas lutter contre la pauvreté. Dénoncer le capitalisme tout en refusant son soutien aux militants anticapitalistes est d'un parfait cynisme. Il serait Ministre de l'Intérieur (et des cultes), sûr qu'il enverrait les CRS contre les manifestants.
L'Eglise ayant toujours été du côté des possédants, prétendre en direct du Vatican qu'elle doit désormais être pauvre au service des pauvres est une fumisterie. Ou alors, il se passe quelque chose qui m'aurait échappé depuis mes lointaines années de catéchisme. 
Allons, un Pape normal, qui va s'attaquer à la finance au profit des humbles ? On m'a déjà fait le coup. Et les miracles, je n'y crois pas.
Dans les semaines à venir, nous ferons sans doute plus amples connaissances avec ce Monseigneur à la prière cardinale : "Au nom du pèse, du fric et du bénéfice... Amène !"
(Je sais, celle-là, elle est facile, mais je l'adore depuis que j'ai une dizaine d'années, alors je la recycle de temps en temps).