28.10.13

Jean-Luc Mélenchon est en colère !


Les coups de colère de Jean-Luc Mélenchon sont parfois homériques, parfois caustiques, parfois graves… Mais rarement sans fondement.
Mais tout arrive. Même le pire !
Pour avoir été l’un des initiateurs de l’appel de 120 auteurs de polars à voter pour Mélenchon en 2012, je ne pense pas être suspecté « d’anti Mélenchon primaire ». Mais il faut que je donne mon point de vue. Lequel, comme à l’accoutumée, n’engage que moi.
Jean-Luc dit haut et fort ce que bien des militants (y compris PS) pensent tout bas. Soit !
Son regard est aiguisé, d’où une analyse très souvent pertinente… Mais, à force de vociférer sur tout, ses coups de gueules vont finir par lasser. Les médias se chargent déjà de l’habiller du costume du « Le Pen de gauche ». Un comble pour celui qui a osé aller l’affronter sur place ! Moi-même, qui suis plutôt adepte du parler vrai, même si cela en chatouille quelques uns, je trouve qu’au bout d’un moment ça fait beaucoup.
Et ses coups de gueule, mon ami Jean-Luc les adresse en ce moment aux militants des villes qui auraient pour projet de s’allier avec le PS lors de municipales de 2014.
Son principal argument tourne autour de l’idée que la politique de Hollande est désastreuse et doit être combattue, à tous les échelons et qu’il faut « punir Hollande »… (Ce sont ses mots).
Bien évidemment, je partage son point de vue sur la politique conduite actuellement et les cruelles désillusions qui vont avec.
Mais pour ce qui est de « punir », je trouve que c’est un peu fort de café !
En effet, qui serait « puni », si les élus du Front de gauche, et singulièrement les communistes (dont les compétences sont reconnues dans les municipalités) sont absents des Conseils municipaux ? Ni François Hollande, ni le patronat, mais les habitants des villes.
Si nous pouvons nous en passer si facilement, c’est que nous n’estimons pas très « utile » notre présence dans les municipalités d’union.  L’expérience prouve le contraire. La plupart du temps, les élus communistes apportent un regard singulier sur le logement social, sur la politique sociale, sur la culture, sur l’éducation, sur la façon de faire la ville, etc.

Alors, on cède aux injonctions de Mélenchon ou l’on décide au cas par cas ?
Si c’est pour faire de la figuration et ne pas peser dans le débat… Je suis contre les accords avec le PS !
Mais si, là où c’est possible, nous pouvons passer des accords avec le PS et avec les Verts, sans y perdre notre âme, sur la base de valeurs humaines claires et d’objectifs sociaux ambitieux… Je suis pour !
Si, avec certains socialistes, nous nous entendons pour être des remparts face à la crise, y compris lorsqu’elle est gérée au niveau national par le PS… Je suis pour !
Si nous sommes respectés numériquement (ex. 18 % pour le Front de Gauche et 35 % pour le PS lors des scrutins locaux, signifie 1/3 de la liste et des responsabilités pour le Front de gauche)… Je suis pour !
Si, dans nos engagements de gestions les choses sont claires sur les réelles possibilités d’influer sur les contenus de la politique locale, et n’être pas que des supplétifs lors des votes… Je suis pour !

Je ne veux pas diaboliser les militants socialistes dans leur ensemble. Il en est qui sont de véritables citoyens de gauche. Il en est qui sont autant en colère que nous des dérives du gouvernement. Il est des maires qui démissionnent du PS… Bref, il en est avec qui on peut avancer.
Ce n’est pas partout le cas, loin s’en faut, mais là où c’est possible, tentons d’y parvenir.


Et, là où ce ne sera pas possible, parce que le PS local croit encore, malgré le bilan de son gouvernement, qu’il peut se présenter tout seul devant les électeurs… Alors laissons-les se planter et porter cette responsabilité mortifère.

22.10.13

Manuel Valls : salopard ou bon petit soldat ?

Bon, on sait que Manuel Valls est un arriviste de la première heure. A tel point que les socialistes d’Argenteuil en avaient pris ombrage… D'où
le parachutage à Evry, soit l’opposé de la région Ile de France.
Est-il réellement raciste, xénophobe, anti-Roms ? Ce qui pourrait être mis au compte de l’imprégnation idéologique de sa belle famille. Le ministre étant, en effet, marié à une violoniste roumaine et l’on sait la haine terrible et séculaire qu’ont les Roumains lambda contre les Roms…
Ou alors, est-il en service commandé… A dire vrai, cette version me convient mieux.
Déjà en son temps, François Mitterrand avait instrumentalisé le FN avec deux objectifs : faire se détourner les votes populaires du PCF et permettre le maintien de moult candidats PS, grâce à des triangulaires un peu partout dans le pays.
Aujourd’hui François Hollande semble jouer la même carte. Sinon, comment expliquer une telle trahison de ses engagements humanistes (pour ne parler que de ces trahisons-là, car la liste est bien longues). Sur les sans papiers, il était plutôt ouvert à des régularisations importantes. Sur les Roms, il s’était engagé auprès des associations à des mesures qui étaient à l’opposé de ce qu’il donne comme consigne à son ministre…
Le principe du bouc émissaire (les Roms aujourd’hui, les arabes dans les années 60, les juifs avant guerre, etc.) permet de détourner l’attention des vrais problèmes. Hollande et ses acolytes cassent les retraites, confortent les patrons et les actionnaires, laissent filer les prix, saccagent le droit à la santé, ne parviennent pas à endiguer le chômage, se bornent à déplorer les fermetures d’entreprises sur tout le territoire, etc… Alors les Roms, d’un coup, deviennent le problème essentiel de la République.
Personne, aucun élu, d’aucun bord politique ne « réclame » la venue de familles Roms dans sa ville. Mais une fois qu’ils sont là, parce qu’on a détruit leurs pauvres baraques ailleurs, on en fait quoi ? On les euthanasie ? Je viens de lire qu’à Brie-Comte-Robert (à côté de chez moi, dans le 77), on vient de créer un équipement pour héberger les chats errants ! Mais pour des familles (avec des enfants, parfois des bébés) on peut se permettre de saccager leur habitat et les fragiliser encore plus en les jetant sur les routes ! Avouez qu’il y a de quoi s’énerver.
Alors que les exemples sont nombreux de réussites d’intégration de ces familles dans beaucoup de villes de France, on continue de mettre à l’index tout un peuple, non pour ce qu’il fait (et qui parfois est justiciable et condamnable), mais pour ce qu’il est. Je ne le supporte pas.
En France, les Roms sont des dizaines de milliers et ce depuis des siècles, ils sont fondus dans la société, ont des métiers, vivent en harmonie avec leurs voisins. Ce dont on parle, ce qui met le gouvernement, soudain bougrement légaliste, dans tous ses émois, ce sont les Roms des rues. Les pauvres, quoi…
Souvenons-nous qu’à un moment de notre histoire personnelle, on est tous des enfants d’immigrés… Nous sommes tous le Rom de quelqu’un…
Quand les Le Pen et leurs complices seront parvenus à leurs fins avec les Roms, de qui se sera le tour ?
Pour conclure, un petit texte du pasteur Niemoller, arrêté en 1937 et transféré à Dachau en 1941. Il reste bougrement d’actualité.
« Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rein dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus cherchés les juifs,
Je n’ai pas protesté, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques
Je n’ai pas protesté je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus pour me chercher.

Il n’y avait plus personne pour protester. »

9.10.13

Manuel Valls est vraiment un salopard.

En France, on a l’indignation sélective.
On est capable de retarder la construction d’une bibliothèque parce que 2 hirondelles viennent nicher quelques semaines par an au même endroit… Pour édifier un centre commercial, on déplace une marre de plusieurs centaines de mètres pour permettre aux batraciens de patauger en paix… On détourne le tracé d’une autoroute pour protéger une plante devenue rare… Etc. Personne ne trouve à redire des millions ainsi dépensés.
Chaque début d’été, on nous fait pleurer (avec raison) sur les animaux abandonnés sur la route des vacances. Chaque période de noël, on soutient les oies et les canards gavés pour notre égoïste plaisir gourmand… La charte européenne des droits des animaux précise les amendes et les peines de prison que l’on risque si l’on maltraite des animaux. Récemment Michel Drucker s’est élevé contre le sort des chiens dans les rues de Roumanie. Il y a quelques années, en pleine guerre du Kosovo, Brigitte Bardot avait affrété des camions entiers de nourriture pour animaux, alors que des humains mourraient sous les bombes et tout aussi affamés que leurs animaux de compagnie.
Citons un article sur les atteintes aux droits les plus élémentaires des animaux de basse cour : « impossibilité de courir, de jouer, de construire un nid, de prendre soin de leur petit, de se prélasser au soleil, de vivre dans la dignité… » Ne riez pas, tout est vrai !

Les animaux sont bien mieux considérés que les Roms.
Des cabanes de fortunes détruites à coup de bulldozer, des centaines de familles jetées sur les routes après avoir tout perdu, des enfants qui n’iront plus à l’école et ne seront plus suivis médicalement… tout ça ne semble pas indigner la majorité des Français.
Entendue dimanche dernier sur le marché, une femme venue se plaindre que les poubelles des immeubles étaient sorties dès le samedi… Alors, avec tous ces Roms qui viennent fouiller dedans ! Ce qui ennuyait la dame n’était pas que des êtres humains soient contraints de faire les poubelles, mais que c’était pas propre dans sa rue !
Il faut voir comment les groupes chassés ici, se regroupent là. On les voit sur les endroits délaissés, au bord des routes, dans les interstices des grands échangeurs autoroutiers, là où sa pue, là où ça pollue, la où il est dangereux de poser un pied… Leurs baraques de bric et de broc nous font horreur. Ils mendient, ils récupèrent. L’hiver, ils se serrent pour avoir moins froid. Ils mangent quant ils peuvent. Alors que des milliards circulent, on ne saurait pas « intégrer » quelques milliers de citoyens européens ? Quand ils jouent du violon, c’est folklorique, sympathique. On les appelle d’ailleurs les Tziganes, c’est tellement plus romantique. Mais quand il s’agit de faire peur dans les chaumières, de trouver un bouc émissaire à tous nos maux, on les appelle les Roms. Ce sont les mêmes, mais selon comment vous souhaitez les instrumentaliser, ils changent de nom.
Heureusement, Manuel Valls est là pour nous rappeler que ces humains-là valent moins que son caniche.
Jadis, on parlait des bidonvilles comme un échec de la société. Aujourd’hui, on dit « campements illégaux », ce qui ramène à la criminalisation de la pauvreté. Comme si les bidonvilles étaient légaux !
Un projet de loi vient de tomber : interdiction de mendier avec des enfants ! Savent-ils, ces beaux penseurs, que les mères nourrissent au sein le plus longtemps possible leurs enfants, afin de s’assurer de la qualité nutritive et sanitaire ? Non, bien sûr. Une petite chatte qui allaite, c’est touchant. Une femme rom, c’est insupportable.
Selon une formule populaire « Quand on n’aime pas les animaux, on n’aime pas les hommes »… Mais quand on n’aime pas les hommes à cause de leur couleur, de leur origine, de leur mode de vie… J’ai tendance à penser qu’on ne s’aime pas soi-même.

Rassurons-nous, Je pense que Manuel Valls aime les animaux.  Comme les nazis aimaient leurs chiens.

1.10.13

Un salopard nommé Valls


Je pensais que le rôle du ministre de l’Intérieur était de veiller aux conditions du bien vivre ensemble sur le territoire, dans la sérénité. J’étais à mille lieues d’imaginer que sa fonction était de créer des tensions entre les communautés, d’opposer les uns aux autres…
Selon lui, des personnes n’auraient pas vocation à rester en France, du simple fait d’un style de vie différent du « nôtre », voire d’une origine intrinsèquement incapable d’intégration. J’ignorais qu’il y avait une sorte de norme à respecter !
Ainsi, selon le dogme partagé entre Le Pen et Valls, on peut jeter l’opprobre sur des populations du seul fait de ce qu’ils sont. Les Maliens ou les Portugais ont tendance à se regrouper dans les mêmes villes. J’en connais même qui, après des années sur le territoire, ne parlent toujours pas français. N’est-ce pas la preuve d’une incapacité à s’intégrer ?

Prenons un exemple (au hasard ?) : les Catalans.
Les modes de vie des Catalans sont différents des nôtres.
Ils sont prétentieux au-delà de tout, pensant qu’ils valent mieux que le reste de l’Espagne (raison pour laquelle ils revendiquent leur autonomie).
Ils sont égoïstes (autre raison pour laquelle ils revendiquent leur autonomie).
Ils sont rétrogrades car, malgré les avancées de la science, ils demeurent très superstitieux et dévots.
Ils organisent de grandes processions avec, parfois, des costumes façon Ku Klux Klan.
Ils mettent des décennies pour terminer une cathédrale, ils sont donc fainéants.
Le football les rend fous Comme tous les fanatiques, ils sont dangereux pour la société.
Ils sortent tard le soir, comme tous les rôdeurs en quête d’un sale coup à perpétrer.
Ils cuisinent gras.
Ils parlent fort.
Lorsqu’ils émigrent dans notre beau pays, pourtant si accueillant, ils se regroupent par famille, par village, ouvrent des bars et des boites de nuit « typiques », forment des associations communautaires… Preuve que la majorité d’entre eux ne souhaitent pas s’intégrer à la société française !
Certains affirment avoir quitté l’Espagne pour fuir le franquisme, mais n’on demandé leur naturalisation que 7 ans après la mort de Franco (N’est-ce pas, M. Valls ?). Ils avaient donc vocation à retourner au pays. Ce sont des menteurs.
Bref, poursuivons la logique Valls : les Catalans n’ont pas vocation à rester en France. Manuel Valls est Catalan. Donc, Manuel Valls doit quitter le territoire. CQFD.
Ça, c’est pour l’aspect « ils ne sont pas comme nous ». On dirait du Le Pen pur jus.
Voyez comme c'est facile d'utiliser des dérives individuelles et les ethniciser, afin de « prouver » que tout un peuple mérite d’être rejeté.

De plus, cet étrange ministre exige l’expulsion de ceux qui ne respectent pas nos lois. Pour le coup, je serai plutôt d’accord. J’ai d’ailleurs un dossier à proposer, celui de Manuel Valls.
En effet, voici un type qui refuse d’appliquer la loi et les directives interministérielles. Celle d’août 2012, relative à l’évacuation des camps roms, est foulée au pied sans scrupule et de façon ignoble envers autrui… Tiens, c’est exactement la définition de Salopard.