Prenez une pincée de riches parmi les riches, faîtes-leur signer une pétition réclamant à être taxés afin, prétendent-ils, de sortir de la crise du capitalisme. Et le tour est joué !
Nos médias, toujours à la pointe de la collaboration, alertent l'opinion : "Oyez, braves gens ! Les riches voudraient participer à l'effort national, mais on les en empêche !" Foutage de gueule taille XXL ! Fillon sort ses munitions, on allait voir ce que l'on allait voir !
Onze ridicules petits milliards à trouver pour sauver la France ! On croit rêver : comment ? c'est tout ? Rappelons au lecteur étourdi que 11 milliards, cela ne représente que le bénéfice que Total a prévu de redistribuer en 2011... Bref, la batterie de mesures est annoncée : tout le monde va payer, mais surtout, ça on connaît, les plus modestes (via la bouffe, via les loisirs et, plus cynique, via les mutelles). De nouvelles taxes sont mises en place pour des années durant.
Et les riches ? Ah, les riches... C'est les riches ! A eux tous, il ne vont cracher que 200 petits millions (et encore : pour deux ans seulement). Un broutille par rapport aux 2 millards qu'ils vont économiser chaque année, grâce à la suppression de l'impôt sur la fortune, votée par la Droite il y a quelques semaines.
La plupart du temps, c'est sur les trottoirs des quartiers sulfureux que l'on croise les joueurs de bonneteau, là où la vie vous a un petit parfum de clandestinité et de petits arrangements avec la règle et la morale... Ils parviennent, avec l'aide de quelques comparses, à attirer l'attention du chaland afin de créer le petit attroupement qui va les protéger des regards indiscrets et leur permettre de faire les poches des spectateurs, ces pauvres gogos tout à la fois remparts et victimes.
On a beau se croire plus malin que les autres, on pense "connaître le truc", on surveille attentivement le parcours de la bonne carte, mais non... On s'est, une fois de plus, fait avoir !
Ils ont le verbe haut, les geste habiles et les scrupules en berne. Pendant que les gogos sont ivres à force de boire les paroles soulantes de ces manipulateurs hors pairs, ils nous enfoncent encore un peu plus dans le brouillard.
Dans notre belle république, démocratique, et tout et tout, les joueurs de bonneteau sont au pouvoir. Ils s'appellent Sarkozy, Fillon et compagnie. Ils ont, malheureusement, quelques comparses sur leur aile presque à gauche, prêts à jouer, eux aussi, la carte de la rigueur, et à tordre la réalité pour qu'elle rentre dans leur schéma de conquête du pouvoir. Surveillons aussi ces menteurs-là !
28.8.11
Au bonneteau, c'est toujours le même qui encaisse !
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11 commentaires:
(Le Front de gauche et les contradictions, pour moi quasi rédhibitoires, entre des hautes valeurs nationales et les nains politiques du niveau local... ) ça commence fort la mégalo...
Voilà enfin une réaction salutaire sur les coups tordus des Sarko et consorts.
Qu'est-ce que 200 briques donnés de la main droite, eu égard aux milliards récupérés de la main gauche ?
La démagogie bat son plein et nous, on regarde ça de l'oeil bovin qui voit passer les trains sans s'intéresser à l'ivresse de la vitesse du monde.
Il était temps que vous reveniez parmi nous, Monsieur Blocier
Je constate avec plaisir votre retour sur le web...
Votre hargne à traquer les "dysfonctionnements de la société" (c'est vos propre mots) m'aident parfois à argumenter dans les repas de famille.
Tenez bon, cette fois. Et même si des pisses froids vous insultent, c'est des cons. Moi, je suis pas toujours d'accord avec vous, mais au moins on sait ce que vous pensez. C'est pas comme d'autres. Suivez mon regard.
Bien dit Monsieur Blocier au plaisir de vous lire plus souvent j'espère.
Mon cher Antoine,
les vacances se terminent, la rentrée approche à grand pas et les petites phrases assassines sont de retour sur ton blog pour mon plus grand plaisir.
Le Front de gauche et les contradictions, pour moi quasi rédhibitoires, entre des hautes valeurs nationales et les nains politiques du niveau local…
Différence rédhibitoire ?
Effectivement, et le mot est faible. Tout nous sépare aujourd’hui.
Si j’ai décidé il y a un peu plus d’un an et demi de tenter d’apporter ma pierre dans la vie politique de la ville, c’est pour apporter aux citoyens dont je partage le cadre de vie, un environnement encore meilleur. Pour eux, leurs enfants, parents et amis. Proposer une alternative, proposer un projet pour cette ville qui m’a vu grandir et devenir un citoyen responsable.
Depuis plus d’un an maintenant nous t’avons tendu la main pour discuter, échanger et construire un projet politique pour notre ville. A chaque fois tu as fait en sorte de faire échouer chacun de ces échanges.
Je suis triste ce soir de prendre le temps de t’écrire tout ceci, j’aurais préferé prendre du temps à construire. Mais tu ne le souhaites pas, nous ferons donc sans toi. Le Parti Communiste ne manque pas de militants intelligents avec qui nous réussirons à construire et partager dans l’intérêt des citoyens.
Il y a quelques mois tu m’avais confié que ces attaques n’étaient pas de ta volonté, les voir réapparaître sur la place publique me laisse malheureusement croire que tu prends un doux plaisir à ces échanges malsains.
Nain politique ?
Je l’assume et le revendique. J’ai encore beaucoup à apprendre, tout comme nombre de mes camarades. Cependant, il est une chose dont tu manques beaucoup, mais ce n’est pas nouveau malheureusement et dont nous débordons : l’intégrité.
Contrairement à toi, nous n’avons aucun intérêt, juste une volonté inébranlable de changer les choses. Ce qui se passe depuis 3 ans dans cette ville n’est plus acceptable et tu fais partie d’une équipe municipale qui donne l’impression de penser d’abord à sauvegarder ses intérêts plutôt qu’a développer un vrai projet de gauche sur la ville.
Le Parti Communiste est un allié naturel du Parti de Gauche dans le front de gauche, et il est de notre devoir à tous, simples militants que nous sommes (oui, même si désormais tu es élu, tu restes et resteras un militant, ne l’oublie jamais!) de construire un projet ensemble.
Amicalement,
Emmanuel
PS : tu trouveras sur mon propre blog une copie de ce message, il n'est donc pas nécessaire de supprimer ce commentaire :)
http://hello.kwiti.net/719-mon-cher-antoine.html
Ce qu'il y a de bien avec vos articles, c'est que ça ne pue pas la langue de bois. Tout est dit. Même les choses qui fâchent. Faites gaffe tout de même, il y a des méchants qui n'apprécie pas que vous dénonciez leur façons de faire de la politique.
Continuez à nous informer, ça nous évite de lire des tonnes de journaux qui ne cherche qu'à nous manipuler.
Je ne tiens pas à écrire de façon anonyme mais je ne comprends rien aux modalités d'envoi alors je m'appelle Claude Mesplède et je connais bien Antoine Blocier, au demeurant un chic type mais je lui dit cher Antoine...
... Ton pamphlet à propos des primaires socialistes me peine car te connaissant et t'appréciant comme polardeux (que nous sommes tous deux), je pensais que tu avais dépassé ce stade de critiques négatives à propos du PS. Il y a longtemps que le divorce est consommé avec la social démocratie. Il y a même un couple de marxistes suédois, Maj Sjowall et Per Wahloo, qui en ont fait une série policière. Mais ceci dit, avec le PCF microscopique en 2011, quelle issue reste-t-il au citoyen? Pourquoi si ce même PCF incarne la droiture et la solution à tous nos maux, est-il tombé si bas ? On évoque le bipartisme, certes, mais la chute est aussi brutale dans d'autres types d'élections et tu sais bien mon cher Antoine que sans les voix du PS, il n'y aurait plus guère de députés du PCF ni de mairies. Je ne veux pas dire par là que sous pretexte d'avoir les voix du PS, il faut taire toute critique, certes non, mais elles mériteraient davantage de nuances.
suite dans prochain commentaire car je suis trop long
Que cela nous plaise ou non, il existe des millions d'électeurs socialistes et il convient de les respecter. Ils sont aussi convenables que les actuels alliés avec lesquels le PCF a constitué le front de gauche. Ce front de gauche est aussi crédible pour moi que si Sarkozy nous annonçait la nationalisation des banques et des copagnies d'assurance. CHacun sait que ce front de gauche a permis comme en Haute Garonne où je réside d'offrir sur un plateau des sièges à des partis qui représentent des cacahuettes. Chez nous, le PCF a perdu quatre sièges aux régionales, sièges cédés aux deux autres composantes du Front. J'ajoute, d'après les éléments que j'ai pu réunir, c'est le PCF qui régle les factures pour toutes ces personnes. C'est donc un ersatz de front de gauche pour moi. De plus, si je me félicitais pour une fois que le pCF n'impose pas un candidat de la maison, ce qui changeait avec cette volonté hégémonique des années précédentes, j'ai depuis déchanté car quoique puisse proposer Mélanchon, ses saillies à l'égard des journalistes et envers tous ceux qui l'interpelent ne me plaisent pas. Son ton cassant, sans aucune chaleur, ses relents populistes ne laissent pas de m'inquiéter car pour se dire représenter le peuple et les petites gens que nous sommes, et les pauvres et défavorisés, il ne suffit pas de parler sans langue de bois, il faut avoir de l'empathie, un peu de chaleur, et aussi faire rêver. Mélanchon incite plutôt au cauchemar.
Quant aux primaires socialistes sur lesquelles tu ironises en chargeant copieusement la mule, je trouve cette pratique novatrice et intéressante. POurquoi t'acharner à démontrer je ne sais quelle opération diabolique, pourquoi ne pas vouloir reconnaitre chez les autres ce qui peut y avoir de positif ? Dans le même temps, le PCF continue de fonctionner comme au temps de la guerre des boers et cela ne t'inquiète guère. Je crois mon cher Antoine (et je ne dis pas cela ironiquement car j'ai de l'affection pour toi)tu tapes sur le futur et obligatoire partenaire sans avancer de solutions crédibles pour améliorer l'influence du pCF. Tu m'apparais dans ton blog comme ces communistes que j'ai bien connu durant mes 39 ans de militantisme à l'entreprise: sûrs de détenir la vérité, tous les autres étant manipulés par la presse bourgeoise et la télévision aux ordres. Le slogan n'est pas nouveau, et il faudra un jour que tu comprennes que les adhérents du PCF n'ont pas la science infuse et qu'ils peuvent eux aussi être victimes de l'intoxication des médias. A 'linverse ceux qui ne pensent pas forcément comme le PCF peuvent aussi avoir une réflexion indépendante des médias. Je n'ai, par exemple, jamais compris, quand Robert Hue évoquait la nécessaire mutation du PCF, pourquoi il disait toujours "nous sommes restés au milieu du gué" et comme présent il est parti vivre son communisme personnel aileurs, je peux pas lui demander l'explication
Cordialement Antoine
Claude Mesplède
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