2.11.11

Le fric, la droite et les referundums

Tel la limace moyenne, Papandréou (1er ministre socialiste grec) est plus habitué à ramper en bavant devant les forces du fric mondialisé qu'à défendre les intérêts des Grecs.
Mais, félicitons-le de s'engager sur la voie d'un referundum pour demander aux Grecs ce qu'ils pensent de la saignée dont ils sont victimes et de la façon dont il a (ou pas) géré la question ! Ok, il aura fallu que les Grecs soient exsangues, qu'ils plient sous les restrictions et les sacrifices, qu'ils soient en grève quasi permanente, qu'ils manifestent dans toutes les villes du berceau de la démocratie... pour qu'ils se réveille enfin !
Or, voilà que nos donneurs de leçons de démocratie s'étranglent qu'un dirigeant veuille consulter son peuple... Les Sarkozy, Merkel, Berlusconi, Zapatero et consorts, les actionnaires des banques en ont le souffle coupé... Les bourses s'éffondrent... C'est la crise dans la crise.
Avoir à ce point la trouille de la voix du peuple, c'est gravissime... Est-ce que ce monde est sérieux ?
Déjà Sarkozy et ses maîtres à penser (la finance multinationale) nous avaient joué le même mauvais tour de cochon avec le Traité Constitutionnel Européen. Souvenez-vous, les Français l'avaient massivement rejeté. Qu'à cela ne tienne, Sarkozy l'a fait passer autrement, avec quelques troublantes complicités de gauche et en évitant sagement les Français.
Il faut bien avouer que ces gens ont une sainte horreur du peuple. Ils ne gouvernent pas pour les peuples, mais contre les peuples. La seule idée que les citoyens puissent participer aux décisions qui concernent leur quotidien, les révulsent... Des fois que les peuples, s'instruisent de leur propre vécu et de l'expérience des pays voisins pour rejeter, d'un même élan, les dictatures qui leur en ont tant fait baver ces dernières décennies.
Les soulèvements populaires et la prise du pouvoir par les peuples, ce ne doit être valable que dans les pays arabes.
Ce monde est définitivement barjot. Il faut en changer de toute urgence.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Avoir peur des peuples, je crois malheureusement que oui.
Pourquoi sommes-nous à ce jour dans une situation aussi difficile ? Certains diront que c’est de la faute des banquiers et des financiers. Il est vrai que ce point est à réformer car il est choquant d’avoir des montagnes d’argent plus utilisées à spéculer qu’à investir dans l’appareil productif. Néanmoins, ce n’est pas la cause du mal actuel qui n’est qu’une lente décadence qui remonte à une trentaine d’années. Cela fait bientôt 30 ans que l’on dépense plus que l’on ne gagne. Cela devait malheureusement avoir une fin.
Il est vrai que les efforts (dépenser moins) auraient du être faits quand nous avions de la croissance. Mais comment expliquer au peuple que l’on se serre la ceinture alors que la croissance est au rendez-vous ?
Le plus caricatural a été la fameuse cagnotte il y a une dizaine d’années : on était moins déficitaire que prévu ! Alors le peuple a demandé son du sur la cagnotte et nos hommes politiques ont cédé.
Il est vrai que nos hommes politiques ont de tout temps manqué de courage mais pourquoi. Il suffit de voir la calamiteuse réforme des retraites. On vit plus longtemps mais le peuple ne comprend pas qu’alors il faut travailler plus longtemps. Au bilan on a accouché d’une réforme partielle et complètement inégalitaire.
Aujourd’hui on est dans le mur et on n’a plus le choix. Mais delà à demander au peuple son avis, je n’ai aucune confiance. C’est triste, mais le peuple n’a pas la capacité à prendre du recul pour bien décidé (l’exemple de la cagnotte et des réformes des retraites illustrent malheureusement l’incapacité du peuple à se réformer).
Cela ne remet pas en cause nos démocraties car le peuple pourra jugé et condamné les actions des équipes au pouvoir mais ce sera à posteriori.

Anonyme a dit…

"Ce monde est définitivement barjot. Il faut en changer de toute urgence."
Et tout le monde s'est fait "Papandréouter"
Même les cocos ?

Tradax a dit…

Le peuple paye pour un système qui n'a rien demandé. Il doit avoir son mot à dire.
Si on juge qu'il n'est pas capable de prendre des décisions, nous devons réfléchir sur une manière qu'il puisse réussir à s'exprimer librement.
Mais delà a ne pas laisser le peuple s'exprimer...
Au delà, d'un simple choix, il y a une question de reconnaissance primordiale !

Le peuple jugera quand il sera trop tard, et aura encore moins le recul de le faire face à une situation peut être pire.

Jérémi a dit…

Cher Antoine.
Tu as tellement raison. Je suis trop ou pas assez "quelque chose" pour faire de la politique. Mais je n'en pense pas moins.
Le combat continue.

Michel S. a dit…

Tout à fait d'accord avec toi, c'est d'une autre Europe dont nous avons besoin. Mais c'est mal parti avec cette bande d'aigrefins, enpileurs, voleurs, voyous, coquins et faisans.
As-tu lu le triomphe de la cupidité de Joseph Stiglitz ?