22.2.09

Faire évoluer le capitalisme ?

Pas un jour sans que notre Président et sa cour ne nous assène cette pseudo vérité première : il faut faire évoluer le capitalisme !
Comme si ce système étai le seul et qu'il fallait juste une petite réorientation par-ci par-là. Comme un malade atteint par une grippe un peu plus importante que la précédente, sans plus... Du coup on le traite comme tel : perfusion aux banques et caisson d'oxygène aux actionnaires, mais toujours aux peuples d'avaler la pilule.
Car, malgré la crise et les rodomontades moralistes de Sako-le-démago, les entreprises annoncent des bénéfices stupéfiants : 14 milliards d'euros pour Total (dont seulement 2 % iront aux salariés de par le monde), 7 milliards pour Arcelor-Mittal à se partager entre actionnaires alors que l'on ferme pour un an un haut fourneau de Gandrange... Mais, pas de panique : Sarko indemnisera à 70 % le chomâge technique. Un fois encore l'Etat vole au secours des patrons....
La Société générale ? Malgré Kerviel et les subprimes, elle annonce tout de même 2 milliards de bénéfice... Et Loréal, qui dégraisse afin de revenir à un taux de profit à 2 chiffres ?! La place me manque pour lister tous ces scandales immoraux.

Ce qui se passe actuellement aux Antilles est éclairant. Les gens en ont marre de vivoter chichement quand les déjà grosses forunes des îles continuent de s'engraisser sur leur dos. La vie est chère, les salaires modestes, le chômage à plus de 20 %, l'avenir bouché pour les jeunes... Et que propose l'Etat ? Non pas d'augmenter les salaires de manière durable... Non pas d'exiger une baisse des prix liés à ce qu'ils appellent là-bas la "profitation"... Faudrait tout de même pas écorner les marges ahurissantes que s'octroient les békés propriétaires de tout et qui sont si généreux avec le parti du Président... Il propose une aumône et une table ronde ! La table des travailleurs peut bien être ronde ou rectangle, s'il n'y a rien dans les assiettes...

Antilles et Métropole ont le même ennemi : le capitalisme. C'est ce système qui organise l'injustice, qui broie des vies et écrase les rêves. C'est ce système qui valide les effets du colonialisme, qui a beson des inégalités pour durer et qui sanctifie le patronat de droit divin. C'est ce système qui fait l'argent roi et la valeur travail (comme dit l'autre) la pire excroquerie qui soit.
Le capitalisme est le cancer généralisé de nos sociétés. Il ne faut pas "le faire évoluer", mais l'erradiquer. Il ne faut pas lui donner une chance de nous entourlouper une fois de plus par un tour de passe passe présidentiel.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Antoine,
Bien sur que le capitalisme doit disparaitre, il faut cependant donner des perspectives. on sent bien que si tout s'écroule beaucoup de gens en seront les victimes. Donc l'heure est au rassemblement (le PC, Melanchon, besancenot, les verts,..) sur un projet porteur alternatif de société, qui parle aux gens et surtout aux jeunes qui me semblent par endroit bien "déboussolés".
amicalement

Anonyme a dit…

Bonjour,
Tout à fait Ok avecc les propos d'Antoine, mais aussi avec ceux de jean-Yves : il fau ten finir avec le capitalisme.
Mais là où je bloque c'est sur l'attitude ambigüe de Besancenot... Ce type n'est qu'une marionette dont le manipulateur s'appelle Sarkozy.

Anonyme a dit…

"on ne fait pas n’importe quoi avec l’homme, qui n’est pas une marchandise comme les autres."
Nicolas Sarkozy

Anonyme a dit…

Intéressant comme texte et lex commentaires aussi.

Je suis moi aussi extrêmement déçu par le NPA, qui, s'il ne revient pas sur sa décision, portera longtemps la responsabilité de la division de la gauche, pas mal pour un parti d'à peine quelques semaines !

Mettre fin au capitalisme, aux injustices, à ce boulet au pied que se met toute seule l'espèce humaine pour s'empêcher de vivre, ça devient de plus en plus flagrant (même si ça l'est depuis longtemps...).

Mais quelles perspective, quel autre fonctionnement ?
Quand on voit tous ces gens de gauches se divisent pour se partager les miettes de pouvoir qu'il leur reste, ça me coupe un peu mon espoir.

Mais ça ne pourra pas durer comme ça, les peuples vivent de plus en plus mal, les injustices se développent et ne peuvent qu'agresser les citoyens, les humains...

Et quoi qu'en dise les politicars qui font leurs calculs électoraux, et les démagos de tous poils, il a été démontrer plus d'une fois, que ce ne sont pas les élections, ni les puissants, mais bien les peuples qui font l'Histoire.

Ca laisse un peu d'espoir...

marcels a dit…

Européennes. Il faut changer d’orientation !

Par André Gerin, député et maire de Vénissieux (Rhône).

Elections européennes : pour le PCF, sortir de l’impasse

La plupart des documents du PCF concernant l’Europe omettent tous dans leur argumentation la clé de voûte. Ils poursuivent l’abandon, le reniement idéologique de l’identité communiste. C’est le programme a minima du Parti de gauche européen.

Changer d’Europe, est-ce possible sans poser la question de l’indépendance et de la souveraineté nationales ? Depuis cinquante ans, l’Union européenne se construit, sans le dire, comme un super-État qui en impose chaque jour davantage aux États nationaux. Combien d’heures et de nuits ont passé les députés et les sénateurs
à transcrire dans le droit français des directives européennes ?

L’Union européenne veut faire mettre un genou à terre aux États nationaux pour casser les acquis que les peuples ont conquis au fil de leurs luttes. Le projet Balladur sur la réforme institutionnelle, en supprimant des communes et des départements pour leur substituer des grandes agglomérations entrepreneuriales, aboutit à la démolition de la Constitution issue du Conseil national de la Résistance.

L’Union européenne est un bloc impérialiste héritier du plan Marshall de 1947 et, comme tout bloc, une force menaçante vis-à-vis des forces de progrès, des pays émergents, en contradiction frontale avec les valeurs du socialisme et du communisme.

Laisser croire que l’on peut changer d’Europe sans reconquérir notre souveraineté nationale est une illusion. Où seraient les forces capables d’un tel miracle ? Peut-on imaginer une Europe sociale, socialiste, de progrès - employons le qualificatif que l’on veut - qui repose sur une domination des États nationaux ?

Tout le monde sait que je suis contre le Front de gauche. Mais admettons que je sois pour… Je ne comprends vraiment pas comment on peut se déclarer contre la politique de Sarkozy et pour l’Union européenne. La discrétion de la direction du PCF sur la présidence française de l’UE, les six derniers mois de 2008, est stupéfiante ! Est-ce à dire que nous approuvons le Sarkozy, président de l’Europe, tout en désapprouvant le Sarkozy président de la France ?

Voulons-nous être dupes du jeu sordide qui se joue autour de nos industries, quand Sarkozy fait mine de les défendre tout en laissant l’Europe condamner toute velléité de relocalisation et continuer de chanter les louanges du « marché libre et non faussé » ? Le PCF est-il devenu européo-sarkozyste ? « Retour à gauche », « union de la gauche », ces mots n’ont aujourd’hui plus de sens. Quel rôle historique pour le Front de gauche ? Servir la promotion de Jean-Luc Mélenchon ? Nous assistons à la naissance d’une énième filiale du Parti socialiste avec un Parti communiste qui se marginalise !

A-t-on le droit de proposer un nouveau modèle de développement pour la France et pour l’Europe ? Nous le savons d’expérience, l’union ne peut se résumer à un bloc de partis. Elle doit être celle des travailleurs, des citoyens, des élus sur des projets de transformation sociale. Est-ce absurde pour l’Europe de proposer trois grands principes ?

- La paix au sein et en dehors de l’Union européenne. Si on commençait par signer des accords de politique étrangère, par signer un véritable traité de paix et de coopération entre les pays européens. (Il est bizarre que cette question ait toujours été laissée de côté.)

- Les traités européens. Si on commençait par abroger tous les traités qui s’opposent aux droits fondamentaux de chaque nation (revenir à leur souveraineté), concernant les lois sociales, la protection des travailleurs, l’intervention de l’État dans l’économie, les nationalisations, etc.

- Les coopérations. Si on développait la coopération entre les nations européennes autour de projets industriels, de recherche, d’aménagement du territoire, des transports, projets cofinancés par les États sur la base du volontariat et coordonnés à l’échelle européenne, voire plus largement.

Les dix propositions présentées par Marie-George Buffet sont très loin de correspondre à l’attente du mouvement social et des peuples. Pour répondre aux puissantes exigences qui montent dans le pays, nous devrions avoir l’audace d’oeuvrer au rassemblement du peuple de France sans arrière-pensées électoralistes, l’audace de participer à la construction d’un front de lutte à l’image de ce qu’a réalisé le LKP en Guadeloupe, où chacune des forces politiques a préservé son identité.

Le PCF se dirige vers une impasse. Il faut le dire tout net, avec le Front de gauche, c’est la confusion, c’est la dilution. Comment croire dans ces conditions que l’électorat populaire retrouvera les ressorts de son vote « non » en 2005 ?

AD a dit…

Je ne partage pas l'analyse d'André Gerin, ce qui n'est nouveau, sur les européennes.

Effectivement le Front de Gauche me semble bien fade par rapport à ce qu'il aurait dû être et les raisons en sont multiples.
Entre les démarches sectaires des uns, électorialiste des autres, c'est l'espoir et les possibilités de changement qui en prennent un coup.

Mais franchement, le passage sur le PCF pro-Sarko européen est ridicule et la théorie du retour aux nations me désole.

L'idée n'est pas de mettre les peuples et les nations dos-à-dos.
L'espèce humaine vie sur un caillou et nous avons les moyens pour que chacun y vive correctement.

A mon sens le communisme à une belle visée internationaliste, et non pour la défense des nations en tant que tel.

L'Europe doit changer pour servir d'appuis à l'élévation des droits et des conditions de vie des habitants de tout un Continent.
Elle doit aussi être une véritable force qui peut s'opposer aux système actuelle mondialisé, contre qui le France seule ne peut rien.

Pire encore ce retour aux Nations, qui me rappel le discours d'un borgne peu fréquentable durant le référendum, ne pourrait que nourrir et exacerber les jalousies envers nos acquis sociaux avec la logique du chacun pour soit en vogue en ce moment.

Sincèrement, il est tard, je n'ai pas dû être très clair, mais je ne pouvais que réagir à cette intervention.

Le Front de Gauche ne va pas aussi loin que l'on l'espérait, c'est une évidence, mais cela ne peut pas cautionner ni de remettre en cause l'anticapitalisme du PCF ni de promouvoir un retour aux nations qui légitimerai les inégalités sociales à l'interieur du territoire européen et au-delà.

Anonyme a dit…

Bonjour,
Ici en Hongrie les familles souffrent des "hyper" capitalistes qui se disent d' etre socialiste! Pas d'usine pas paysans...et 2006 octobre la honte ... de quoi parle les socialistes de la Hongrie???Ici on attend avril 2010,pour les jeunes pour la Hongrie!Pensez á nous en France!On a honte de vivre ici, c'est le pays des moutons??