11.1.09

PALESTINE : STOP A L'HORREUR !


Bientôt un millier de morts à gaza !
Combien de temps encore la communauté internationale va-t-elle faire semblant de vouloir agir ? Les gesticulations de Sarkozy ne feront pas oublier l'accueil chaleureux de la ministre israelienne à L'Elysée.

Pour la grande majorité, ces morts sont des civils et singulièrement des enfants. Quand le massacre des innocents va-t-il cesser ?
L'armée israelienne bombarde des écoles de l'ONU, empêchent les secours de parvenir près des victimes, interdisent à la presse de se rendre sur les lieux de la boucherie... Des fois que les journalistes montrent l'étendue de l'horreur... Et qu'ils ne viennent pas parler de "bavures" lorsqu'ils se vantent d'avoir reproduit la ville de Gaza en plein désert pour entraîner les soldats à s'y repérer. C'est une tuerie délibérée.
Ce conflit qui dure depuis 60 ans n'est pas près de s'arrêter si on laisse les religieux de toutes obédiences décider ce qui est bon ou pas.
La seule solution est dans une paix juste et durable, qui reconnaissent à la fois l'existence d'un pays et d'un Etat pour l'Israël et pour la Palestine. Ces deux peuples ont assez souffert comme ça. Tout le monde sait ça. Alors légitimement, posons-nous la question de savoir à qui profite le crime.
Les marchands d'armes, les USA en tout premier, se frottent les mains des affaires juteuses à venir... L'industrie du bâtiment qui sera amenée à reconstruire le pays, avec les fonds internationaux... Les autres grandes entreprises qui devront, elles aussi, intervenir pour aider la Palestine à se réorganiser...
Quel pays courageux osera, un jour, infliger des sanctions économiques au gouvernement israélien ? A quand le boycott ? A quand l'embargo ?
A moins que faire durer cette guerre permette aux gouvernements de tant de pays de maintenir un climat de tension interne et ainsi légitimer la répression permanente ? A moins que faire durer cette guerrre ait pour objectif de faire un peu oublier la crise et la gestion calamiteuse des gouvernements ?

Les Israéliens ne peuvent pas prétexter sans cesse de leur sécurité pour massacrer à tour de bras comme ils le font. La disproportion est telle que tout argument d'autojustification n'est qu'une insulte lancée à la face du monde.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Antoine,

Tout à fait d'accord avec toi pour ressituer le rôle des théocraties (existantes - Israël)ou rêvées (le Hamas)dans le conflit qui ne peut -effectivement - se résoudre par une paix durable c'est à dire en tenant compte des intérêts et d'Israël et d'une Palestine laïque, sur un territoire lui permettant effectivement de vivre et pas sur une confetti dentelé par les colonies.

Amitiés

Anonyme a dit…

Chevènement au Parisien : « Une offensive vouée à l’échec »

Le Parisien / Philippe Martinat, lundi 5 janvier 2009.

Président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement avait démissionné en janvier 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l’engagement de la France dans la première guerre du Golfe.

Le Parisien : Cette nouvelle guerre entre Israéliens et Palestiniens était-elle prévisible ?
Jean-Pierre Chevènement : Elle était en tout cas évitable.
On ne peut comprendre ce qui se passe à Gaza -territoire transformé par le blocus israélien en véritable prison à ciel ouvert- que si on revient aux élections de 2006 remportées par le Hamas. Israël et la communauté internationale ont refusé que cette victoire se traduise au niveau du gouvernement de l’Autorité palestinienne. Comme si on préférait voir se désintégrer ce qui lui reste d’autorité et la société palestinienne elle-même.

Le Hamas est-il, comme l’affirme Israël, un mouvement terroriste ?
Il faut éviter les amalgames. Le Hamas est un mouvement très complexe qui a une aile religieuse fondamentaliste et une autre aile nationaliste, souvent composée de jeunes militants venus du Fatah (NDLR : le parti de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas). Lorsqu’on a refusé le verdict des urnes en 2006, cette attitude d’Israël et de la communauté internationale a été contre-productive. Je suis très attaché à la sécurité à long terme d’Israël et je pense qu’elle est indissociable de la modernisation des sociétés musulmanes. Quand on parle de terrorisme, il faut distinguer d’un côté Al-Qaïda, les partisans d’une sorte d’empire musulman à l’échelle mondiale et, d’autre part, des mouvements nationalistes qui combattent pour des objectifs limités, en l’occurrence la création d’un Etat palestinien libre et indépendant.
En bombardant les villes israéliennes, le Hamas ne porte-t-il pas une responsabilité évidente ?
Les responsabilités à court terme sont comme toujours multiples : il y a les tirs de roquettes du Hamas, mais aussi le blocus de Gaza par Israël. Il faut se placer du point de vue du processus politique lui-même, tel qu’il est conduit depuis les conférences de Madrid en 1992 et le processus d’Oslo. En seize ans, on n’a pas avancé, au contraire, sur la voie de la création d’un Etat palestinien. Le crédit de l’Autorité palestinienne est profondément atteint et l’attaque israélienne ne peut que la ruiner davantage. Lorsqu’on regarde les choses sur la longue durée, on ne peut qu’être frappé par l’absence de volonté politique et la prééminence du deux poids deux mesures.

Barack Obama peut-il changer la donne ?
Barack Obama va être confronté à des choix très importants. Le nouveau président américain, qui a prévu de retirer ses troupes d’Irak tout en renforçant la présence militaire américaine en Afghanistan -je l’espère pour laisser aux Afghans eux-mêmes le soin de faire la paix-, va se voir imposer en tête de son agenda le problème palestinien. Pour Obama, le problème sera de faire baisser la tension dans l’ensemble du monde musulman. Et pour cela, il faut avancer sur la voie d’un Etat palestinien. C’est la non-réalisation de cet objectif qui a entraîné le pourrissement de la situation et le développement du Hamas.

L’armée israélienne va-t-elle remporter une victoire ?
Il est évident que l’offensive terrestre de l’armée israélienne n’aboutira à aucun résultat tangible. Elle est vouée à l’échec. Une armée ne peut pas l’emporter sur une concentration de 1,5 million de réfugiés massés sur quelques centaines de kilomètres carrés. Ce qu’on peut craindre, ce sont les ripostes terroristes non seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier. Nous ne sommes pas nous-mêmes à l’abri : Al-Qaïda au Maghreb est une menace pour la France. Nous devons prendre conscience que nous sommes face à un problème mondial ! Ce n’est pas seulement le problème de Gaza.

La médiation de Sarkozy peut-elle réussir ?
Je ne suis pas sûr que c’est en affirmant, comme il l’a fait voici quelques jours, sa compréhension d’Israël au moment où celui-ci bombardait Gaza que Nicolas Sarkozy peut arriver à se faire réellement entendre. Il sait être pragmatique, on l’a vu dans l’affaire du Caucase, mais ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une forte volonté politique, notamment pour peser sur la politique d’Obama, parce que ce sont les Américains qui ont la clé.

Hocine Oumari a dit…

salut Antoine
continue comme ça et je prends ma carte au PC
lorsqu'un état est soutenu coute que coute par un puissant allié (LES USA)et soutenu financièrement sans contrepartie par d'autres (L'EUROPE), il me semble évident qu'il peuvent tout se permettre...NON?...

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord avec toi.

A quand un regard et une analyse lié au droit international, à la convention de Génève, aux conventions de l'ONU dans les médias de masse?

Le conflit s'explique par des faits historiques. Le religieux n'est apparu que depuis ces dernières années pourquoi s'y cantonner?

Elias Sembar explique clairement comment le gouvernement israélien à provoqué et souhaité l'élection du Hamas afin de légitimer ses attaques et la colonisation.

La communauté internationale va se féliciter lorsqu'elle sera parvenue à une trêve. Mais qu'en sera t-il des morts de cette guerre? Oubliés? Cela se résumera à une attaque de plus en attendant la prochaine?

Des médias du monde entier osent comparer la bande de Gaza au ghetto de Varsovie, le boycott n'a que trop tarder.

Mobilisons nous pour organiser ce boycott, une amélioration de la situation, ne peux venir, je pense, que de l'extérieur.

Anonyme a dit…

Quel souffle ! C'est bien quand tu te lâches...
Evidemment, tu as raison. Mais il ne faut pas oublier qu'il s'agitr, avant tout, d'un conflit politique sur les territoires. Ce qui est dommage c'est que les politiques attisent les religieux des deux camps pour donner une autre tournure à leur sale guerre. Comme toi, je pose la question : a qui profite ce crime ?

Anonyme a dit…

Bien sûr qu'il faut faire cesser ces massacres...
J'ai remarqué une chose, en regardant les journaux télévisés. lorsqu'il y a des manifs pour la paix en Palestine, il y a de tout : des partis politiques, des associations, des religieux... Lorsqu'il y a des contre manifestations en soutein à Israël, il n'y a que des religieux !
Comme quoi, vous avez raison de condamner le poids des rabins et des imams. (et moi, je rajouterais les curés).
A part lancer des coups de gueule, que peut-on faire concrêtement ?

Anonyme a dit…

Ce qui est en jeu, aussi étrange que cela puisse paraitre, c’est une certaine idée de la liberté et de la souveraineté des peuples, car la souveraineté des peuples est la condition indispensable de leur liberté. Nous exigeons des Palestiniens qu’ils cessent de résister à celui qui les opprime.

Car enfin, qui parle encore du Mur condamné par la Cour international de Justice, des « assassinats extrajudiciaires », qui parle encore de l’extension sans fin des colonies, des violences des colons protégés et soutenus par l’armée, de l’arrachage des oliviers, de l’asphyxie des villages, des check-points, des humiliations quotidiennes, de ce viol permanent que subit le peuple palestinien.

Que faire alors ? Et bien rappeler que nous avions pris des engagements dans le cadre de la « feuille de route », que des élections ont eu lieu, que Mahmoud Abbas avait réussi à organiser un gouvernement d’Union nationale, que l’unification politique du mouvement national palestinien est un impératif catégorique, qu’il existe un plan de paix arabe qui proposait sur la base du droit international un projet global pour l’ensemble de la région, et qu’il faut reconnaitre et discuter avec le Hamas. Si on ne commence pas par ça…Alors qu’on arrête de nous intoxiquer avec ces discours qui nous donnent la nausée et que les cyniques néoconservateurs et néolibéraux qui nous gouvernent assument au grand jour la boucherie générale vers laquelle ils nous dirigent et qui a déjà commencé. Ne discute t-on pas à l’OTAN de l’utilisation de la bombe atomique « à titre préventif », et Nicolas Sarkozy ne parlait-il pas, il y a quelques mois « d’holocauste nucléaire » ? D’ailleurs je n’oublie pas que lui-même et son ministre des Affaires étrangères étaient favorables à l’intervention de GW Bush en Irak. C’est dire si on peut être rassuré.

Anonyme a dit…

Je ne vais pas souvent sur ce blog et je le regrette à chaque fois, car c'est souvent que je me trouve en accord avec ce qui y est dit et que je trouve des arguments nouveaux.
Dommage que vous ne mettiez pas à jour plus souvent votre blog car le débat a besoin de gens comme vous.
Félicitations.

Delphine Cingal a dit…

Belle analyse à laquelle je souscris tout à fait!

Anonyme a dit…

Je vois que beaucoup de gens sont d'accord pour que tout ça cesse.
Mais combien vont dans les manifestations ? combien distribuent des tracts ? combien militent dans des associatios ou des partis politiques ?
C'est facile de gueuler devant sa télé.
Si nous étions plus nombreux à dire clairement que nous ne voulons plus de ces massacres qui se pertétuent en notre nom (la politique de civilisation ?) ça changerait la face des choses.

monique V a dit…

Citoyenne du Monde nous dit de manifester, de tracter, de militer... Je suis surprise, qu'une personne tant engagée, n'ait pas le courage de signer ses messages