22.6.10

Foot ball... Moi aussi, j'ai un avis !

Le foot ? J'ai toujours trouvé ça un peu dérisoire, voire même pathétique. Après tout, ce n'est que du sport.
De tous temps et dans tous les régimes politiques, on glorifie la fibre patriotique et le sentiment d'appartenance grâce à onze types en short qui se disputent un ballon contre onze autres types en short. Lorsque l'on voit les dérives que cela déchaîne on peut légitimement s'interroger sur l'endroit où sont cachées les fameuses valeurs du sport : goût de l'effort, respect de soi, des autres et de la régle, solidarité, créativité...
Le racisme, la xenophobie, la violence côté spectateurs. Le dopage, la triche, le pognon côté joueurs... Le vieux Jacquard proposait jadis de supprimer les gradins des stades, de jouer tous les matches à huis clos, afin que le sport retrouve ses lettres de noblesse : vocation éductive, dimension plaisir, confrontation avec ses propres capacités.
"Du pain et des jeux" disait César, pour mieux endormir le peuple. C'est toujours vrai. Sauf que toutle monde n'a pas forcément droit au pain... Voir des millions de RMIstes se pâmer devant des milliardaires qui font mumuse autour d'un ballon est à la limite du supportable. Actuellement, les déboires et le délire chez les bleux occupe toutes les conversations de comptoir, de bureau et de famille. Bien plus que le pouvoir d'achat, bien plus que la réforme des retraites.
"faites-nous rêver !" exigeons-nous des footballeurs. A qui donc est-ce que ça profite que l'on onblie sa vie réelle ? A qui ça profite le bonheur et l'honneur par procuration ?
Alors, les déboires de l'équipe de fott, c'est toujours aussi dérisoire, voire même pathétique.
Les bleus refusent de s'entraîner ? Après tout, ils ont raison, quoi qu'il se passe, ils empocheront chacun environ 200.000 euros. Pourquoi mouiller le maillot ? En tous cas, la grève d'une vingtaine de types en short intéresse plus les journaux que celle des centaines de sans papiers, que celles des entreprises qui ferment et qui délocalisent... Alors si, en plus, les footballeurs n'y mettent pas du leur pour faire passer la pillule, où va-t-on ?
Voila que le Président Sarkozy, en personne, celui du fameux "casse-toi pauvre con" proclame que les insultes c'est pas bien, qu'il faut respecter le coach et le public... Pourtant, nos bleus ne font qu'être en plein dans le moule sarkozyste : du bling bling, de l'esbrouffe, une vie de people, et du fric en veux-tu en voilà... Je ne pleure pas sur l'eviction d'Anelka, un type qui clame qu'il vit à l'étange pour ne pas payer d'impôts en France... Avec tout ce qu'il donne comme rêve et espoir aux Français, il devrait être exonéré !
L'exemple du haut niveau, pour dynamiser le sport de masse ? Foutaise ! les gosses de nos banlieues ne s'inscrivent plus au foot pour le plaisir de jouer, pour la convivialité... Ils rêvent de devenir star, de vie facile, de fric et de célébrité. Point barre.
Les onze types en short, et autant de remplaçants, censés nous représenter, ne représentent, en fait, que les pmarques de leurs sponsors. Ces types sont bien loin de lavie de leurs fans. Comment s'étonner que Rbéry s'envoie des putes de 17 ans ? que Zidane soit l'homme sandwich de compagnie d'assurance, qu'Anelka fasse la promo de hamburgers, que Henry se rase avec Gilette tout en téléphonant avec SFR, etc.
Nos bleus ne sont pas meilleurs que bien des amateurs, ils sont plus médiatisés, c'est tout. Ils ne jouent pas au foot, ils interprètent un spectacle qui doit raporter plus que ce qu'il a coûté en frais de production. Seul problème, dans aucun spectacle il y a onze rôles principaux. Nos joueurs sont trop individualistes, ce qui pour un sport dit collectif, la fout un peu mal. Ils sont plus intéressés aux primes de match qu'au match lui même.
Mais, rendons justice à Doménech, il n'est pas facile de faire courrir onze panneaux publicitaires qui ne se connaissent pas vraiment.
Ce qu'on voit en Afrique du sud, le psychodrame des bleus, est dérisoire, voire même pathétique.
Il y a pourtant, là-bas, en Afrique du sud, des équipes qui mouillent le maillot, qui cultivent le fair play, qui privilégie le collectif sur le m'as-tu vu... Ils jouent au foot, le vrai. Et ça, ce n'est ni dérisoire, ni pathétique. C'est beau.

4 commentaires:

Unknown a dit…

S’il n’y avait pas autant de gens pour les aduler comme s’ils avaient trouvé un vaccin contre le sida, je pense qu’ils auraient un peu plus d’humilité………quoique……..vu le QI au ras du gazon (ou ils jouent d’ailleurs !) qu’ils ont, y’a du boulot!
Alors je suis d’accord avec toi (si, si, ça arrive) mon cher Antoine, ces espèces de truffes surpayées qui sont sous les feux des projecteurs ne sont même pas capable de donner une image digne et exemplaire à leurs supporters.
Au niveau du QI, il doit bien atteindre 2 (les 11 réunis !)
C’est pathétique effectivement, je dirais même c’est affligeant !
Pauvre France……..au propre comme au figuré !!
cham

Anonyme a dit…

Jean-Pierre Escalettes et son Conseil Fédéral doivent immédiatement démissionner.
Par Nicolas Dupont-Aignan le lundi, juin 21 2010


Lorsque vendredi matin sur Canal Plus j'ai exprimé ma colère à l'égard des joueurs de l'équipe de France et de leur Fédération, je ne pensais pas susciter autant de réactions. En effet, ce sont des centaines de messages de soutien et d'approbation qui nous sont rapidement parvenus à Debout la République.
Peut-être est-ce parce que je ne suis pas un grand spécialiste du football que j'ai pu retranscrire spontanément ce que de nombreux français ressentent profondément ? Peut-être est-ce parce que le symbole est si lourd en ces temps de crise qu'il a trouvé un écho si particulier ?
Toujours est-il que les événements du week-end - tout aussi ubuesques que catastrophiques pour l'image de l'équipe de France - m'ont conforté dans le sentiment que, lorsque la tête n'est pas saine, c'est l'ensemble du poisson qui pourrit.
En effet, qui a maintenu Raymond Domenech envers et contre tout après l'élimination honteuse de l'Euro 2008, au service d'intérêts bien étrangers à celui des résultats de l'équipe de France ? Qui s'est jeté comme un voleur dans les bras du sélectionneur national au terme d'un match et d'une qualification pourtant si injuste, entachée par la main volontaire de Thierry Henry et qui aurait nécessité pour le moins un peu d'humilité ? Qui a cherché depuis quatre ans à faire culpabiliser les français de ne pas soutenir une équipe dans laquelle ils ne se reconnaissaient pourtant pas ? Qui a toujours refusé d'assumer sa responsabilité dans les défaites comme dans les mauvais choix, jusqu'à aujourd'hui se cacher derrière l'affaire "Anelka" - trop facile bouc-émissaire - pour ne pas affronter la vindicte populaire ?
La réponse est malheureusement simple : il s'agit de Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération Française de Football, ainsi que de l'ensemble du Conseil Fédéral de la FFF. Alors que le juteux contrat de Raymond Domenech prendra naturellement fin avec le dernier match de l'équipe de France en Afrique du Sud, Jean-Pierre Escalettes et l'ensemble du Conseil Fédéral doivent en revanche immédiatement démissionner de leurs fonctions, provoquer de nouvelles élections et présenter des excuses publiques aux français - en particulier à ceux qui vont très directement subir les conséquences de ce fiasco, à savoir les deux millions de licenciés, les bénévoles et tous ceux qui ne comptent pas leurs heures pour éduquer et former les jeunes passionnés.
Car comment comprendre qu'une Fédération qui vient de conclure un contrat de 320 millions d'euros avec Nike refuse dans le même temps une subvention de 10 000 euros pour la Fédération de sport adapté, afin que des jeunes français puissent représenter la France à la Coupe du monde des déficients intellectuels et psychiques qui se déroule fin août en Afrique du Sud ?
Comment comprendre également que le prix des licences s'envole et que les aides destinées au football amateur se réduisent dangereusement ?
Comment comprendre enfin qu'un staff et que des joueurs sensés représenter notre pays puissent se partager, malgré leur pitoyable comportement et leur probable élimination, 5 millions d'euros de primes liés aux différents partenariats, auxquels viendront s'ajouter 7 millions automatiquement versés par la FIFA ? Alors certes, mathématiquement il existe encore un espoir minime de se qualifier, et quelque chose me dit que le groupe va - comme l'a implicitement annoncé Ribéry - enfin mouiller le maillot, unis qu'ils sont désormais contre leur sélectionneur, unis qu'ils sont contre la Fédération.
Mais sont-ils seulement conscients un tant soit peu de ce qu'ils ont infligé depuis deux semaines à tous ceux qui aiment le foot et qui n'ont pas oublié - comme le souligne Vincent Duluc dans l'Equipe - que la Coupe du monde ne revient que tous les quatre ans ?

Anonyme a dit…

Quand j'ai vu qu'Antoine, cet écrivain à la moustache des joueurs de football des années 70' et aux cheveux grisonnants rappelant un certain Raymond D., je me suis dit dans quel but il nous donne son avis. Y a t-il une coupe ou un rdv à l'Elysée à gagner ?
On s'en foot un peu de son opinion même s'il existe 60 millions de sélectionneurs. Mais en lisant sa feuille (de match), je remarque qu'il aime le beau jeu, un jeu qui va de l'avant, un jeu brésilien... Antoine mise tout sur l'attaque en s'appuyant sur une solide défense dans ses propos. Il parle des quelques soucis du ballon rond. Mais trop de maux provoquent des bleus, attention au carton rouge !
Agil avec les mots, l'est-il aussi avec un ballon ? Le terrain n'est pas le même...

Footballistiquement,

Raymond "la science"

Anonyme a dit…

Et c'est là la différence entre le foot et le parapente : le foot se joue à 11 en équipe et le parapente seul mais avec des amis...
Et tout dépend de l'entraineur ou du président.
Comparer un entraineur dont le contrat dure quelques années, sans oblligation de résultat, avec le président élu à vie (voire plus), ne peut que conduire à des questions.
Si le foot est devenu une question de fric, nombre de sports ont conservé le plaisir de la rencontre où le meilleur gagne.
Revenons tous aux principes de bases qu'a si bien défini De Coubertin : "l'important est de participer et non de gagner".
C'est pourquoi, comme de nombreux parapentistes, nous aimons participer à des sorties ensemble".
Dans le foot, les joueurs, les dirigeants, les médias devraient se rappeler de celà.
Et s'ils en ont besoin, pourquoi ne pas nous rejoindre avec notre président élu à vie ?
Peut être qu'ils comprendraient !
Bonne coupe du Monde.
Patrick