De loin, au aurait cru à une cabane construite par les gosses des pavillons voisins, avec ce qu'ils auraient pu trouver à la déchetterie du coin. Des palettes assemblées en guise de murs, un bout de moquette usée doublée d'une bâche pastique pour le toît, un bidon rouillé pour y entasser du bois de récupération comme chauffage... A l'extérieur, quelques pierres marquaient l'emplacement du feu pour cuire les conserves à même la boîte.
Or, ce n'était pas un jeu. Trois familles vivaient là. Dans le dénuement le plus complet. Avec le grand père lourdement handicapé, leurs six enfants et un bébé à naître. David, Darius et Alex avaient 9, 8 et 6 ans lorsque je les ai connus. Leurs parents fuyaient la Roumanie, la pauvreté institutionnalisée et la persécution dont leur culture Rom était victime.
La municipalité de Roissy-en-Brie les a alors pris en charge : mise à disposition d'une courette où installer trois caravanes fournies par la DASS, soutien alimentaire, scolarisation des enfants, suivi sanitaire et aide à l'apprentissage du français...
Ce remarquable exemple de solidarité et de simple humanité deviendra-t-il un délit sous Sarkozy ? De quoi les Roms sont-ils coupables : espérer vivre mieux dans un pays plus accueillant que le leur, aimer suffisament leurs enfants pour tenter de leur offrir un avenir ?
les Roms sont citoyens européens, la liberté de circuler leur est acquise, mais tout de même moins que les capitaux. Les obstacles pour leur accession à l'emploi sont tels qu'ils n'ont souvent que la mendicité pour survivre. Or, cela ne suffit encore pas à Sarko le démago. Il a besoin de boucs émissaires pour masquer sa désastreuse politique économique, sociale, éducative ou culturelle...
Combien de temps les Roisséens continueront-ils à édifier des digues de bienveillance et de solidarité pour protéger David, Darius, Alex et leurs familles contre le tsunami de haine qui s'abat sur leur communauté ? Le plus longtemps possible j'espère, sans en être tout à fait sûr. Car la bataille pour la place de l'humain dans notre monde du chacun pour soi, mérite de gagner de nouveaux combattants. Gagner le respect pour les Roms, c'est avancer un peu plus dans la conscience de l'appartenance à une seule et même espèce : l'Homme !
Le sarkozysme en est étranger. Les Roms sont une cible facile tant l'idéologie dominante fabrique des victimes expiatoires au gré des besoins du capitalisme.
Ne nous laissons pas glisser d'une petite indifférence à une grande lâcheté ! Ne laissons jamais notre entourage proférer des propos de rejet sur qui que ce soit ! Ce ne serait pas digne.
Or, ce n'était pas un jeu. Trois familles vivaient là. Dans le dénuement le plus complet. Avec le grand père lourdement handicapé, leurs six enfants et un bébé à naître. David, Darius et Alex avaient 9, 8 et 6 ans lorsque je les ai connus. Leurs parents fuyaient la Roumanie, la pauvreté institutionnalisée et la persécution dont leur culture Rom était victime.
La municipalité de Roissy-en-Brie les a alors pris en charge : mise à disposition d'une courette où installer trois caravanes fournies par la DASS, soutien alimentaire, scolarisation des enfants, suivi sanitaire et aide à l'apprentissage du français...
Ce remarquable exemple de solidarité et de simple humanité deviendra-t-il un délit sous Sarkozy ? De quoi les Roms sont-ils coupables : espérer vivre mieux dans un pays plus accueillant que le leur, aimer suffisament leurs enfants pour tenter de leur offrir un avenir ?
les Roms sont citoyens européens, la liberté de circuler leur est acquise, mais tout de même moins que les capitaux. Les obstacles pour leur accession à l'emploi sont tels qu'ils n'ont souvent que la mendicité pour survivre. Or, cela ne suffit encore pas à Sarko le démago. Il a besoin de boucs émissaires pour masquer sa désastreuse politique économique, sociale, éducative ou culturelle...
Combien de temps les Roisséens continueront-ils à édifier des digues de bienveillance et de solidarité pour protéger David, Darius, Alex et leurs familles contre le tsunami de haine qui s'abat sur leur communauté ? Le plus longtemps possible j'espère, sans en être tout à fait sûr. Car la bataille pour la place de l'humain dans notre monde du chacun pour soi, mérite de gagner de nouveaux combattants. Gagner le respect pour les Roms, c'est avancer un peu plus dans la conscience de l'appartenance à une seule et même espèce : l'Homme !
Le sarkozysme en est étranger. Les Roms sont une cible facile tant l'idéologie dominante fabrique des victimes expiatoires au gré des besoins du capitalisme.
Ne nous laissons pas glisser d'une petite indifférence à une grande lâcheté ! Ne laissons jamais notre entourage proférer des propos de rejet sur qui que ce soit ! Ce ne serait pas digne.
15 commentaires:
"Les Roms sont citoyens européens, la liberté de circuler leur est acquise,"
C'est incroyable ! l'analyse tellement primaire (qui serait contre cette avalanche de bons sentiments ?) conduite notre antoine à cautionner l'europe libérale de la commissaire européenne du luxembourg sans oublier barroso. Et ben...
Une personne de GAUCHE a dit "on ne peut pas accueillir toute la misère du monde" comment feras tu quand, après en avoir hébergé, nourri quelques uns quand ils débarqueront tous.
Ça finira comme à Sangate ?
On leur donnera du boulot, très bien!
Déjà qu'on en a pas pour nous !!
Tu n'as pas parlé des subventions colossales que l'Europe donne à la Roumanie.
Et ne me dis pas qu'ils sont refoulés par les roumains, même la population roumaine vit dans la misère (je suis allé y travailler, j'ai vu!)
Comme en Afrique ces subventions profitent à une minorité, il y a une mafia inimaginable.
L'Europe ferait mieux de contrôler ou va le pognon, pour pouvoir développer plus intelligemment leur pays.
Situation complexe, mais dans cette affaire il y a un joli bal des "faux culs" du gouvernement roumain (qui organise une réelle épuration ethnique de son territoire) , à l'Union Européenne (qui a accepté l'adhésion de la Roumanie sans exiger d'elle qu'elle respecte les droits de l'homme dans son pays et qui ne se préoccupe pas de l'utilisation des sommes destinées officiellement à l'intégration des Roms) au gouvernement qui joue avec les fantasmes pour qu'au bout du compte ce soient les collectivités territoriales qui aient à assumer - seules - la solidarité. Oui, collectivités nous devons prendre notre part mais elles ne pourront assumer seules cette solidarité et ne peuvent se laisser développer des bidonvilles au sein des villes. Répartissons l'effort (en gros 15000 Roms à intégrer) sur l'ensemble du territoire et exigeons de l'Europe qu'elle participe financièrement à l'intégration des Roms en versant l'aide aux collectivités qui font cet effort d'intégration.
Y avait-il un "problème Rom" avant que la démagogie, qui sert de boussole politique, ne le crée ? C'est plus facile à organiser que la taxation des profits qui permettrait de réduire le déficit du budget sur lequel "on" s'appuie pour justifier... tout : le recul de l'age de la retraite, les suppressions de postes d'enseignants, les licenciements dans les hopitaux.
Le problème Rom n'est qu'une écran de fumée, à l'odeur particulièrement nauséabonde !
L'assistanat a ses limites, ils doivent commencer par faire un effort pour qu'on puisse les aider.
Pourquoi n'ont'ils pas de métier, pourquoi n'apprennent'ils pas à lire. La paresse a ses limites, les Roumains n'ont pas envie de ramer pour eux et nous non plus.
On ne peut pas faire avancer un âne qui n'en a pas envie.
Tout à fait d'accord avec le message sur "Les Roms" Antoine.
Oui aux droit à la liberté d'expression, à l'égalité et à la fraternité....
Nous t'attendons à Thomery comme prévu. Continues à nous écrire beaucoup de livres.
Une ami(e), qui a les mêmes idées politiques que toi Danielle.
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République (DLR), a qualifié de "scandaleuse" la décision de principe prise aujourd'hui par la Commission européenne d'ouvrir une procédure d'infraction contre la France, après les récents renvois controversés de Roms.
"La décision de principe du commissaire de la Justice Viviane Reding est scandaleuse", écrit-il dans un communiqué. "En effet, Mme Reding est membre d'un organe non élu, illégitime depuis le rejet par le peuple français du Traité de 2005 et dont la volonté de violer les souverainetés populaires s'apparente à une dérive totalitaire", selon le député (ex-UMP).
"La France n'a donc pas d'ordre à recevoir d'une entité bafouant les principes élémentaires de la démocratie". "La commission de Bruxelles fait semblant de se plaindre de dérives qu'elle met un acharnement quotidien à créer et à encourager", ajoute le député gaulliste.
M. Dupont-Aignan nuance toutefois ses attaques en soulignant que le gouvernement et sa majorité "qui ont tout signé, tout ratifié en trahissant le peuple français", sont "quant à eux bien mal placés pour s'offusquer aujourd'hui de l'attitude de Mme Reding".
"En fait, seule la dénonciation des traités européens afin de reconstruire une Europe des nations permettra de régler concrètement les questions liées à l'immigration", fait-il valoir.
Bravo pour ce retour sur le net... Cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas eu droit à vos coups de gueule.
Je vous que les commentaires sont diversifiés. Ce que je trouve plutôt bien, sauf que sur le sujet j'aurais tendance à être plus en accord avec vos propos et la façon très humaine dont vous les exprimez... N'en déplaise à quelques esprits chagrins qui vous écrivent tout de même. Continuez à nous forcer à réfléchir plus haut.
Chez Viviane Reding, au Grand Duché des Droits de l’homme, on ne parle pas de roms, mais de « citoyens bulgares et roumains », et on ne les expulse pas, puisqu’on s’est donné la peine de leur faire une loi tout exprès pour qu’il ne puissent même pas entrer pour chercher un emploi… sauf s’ils en ont déjà un !
Et voilà comment la morale est sauve. Franchement, c’est pas beau, l’Europe ?
Il y a la solution roumaine, à savoir une suspension du droit de ces ressortissants à circuler librement à l’intérieur de l’union européenne tant que ce pays n’aura pas réglé son problème de pression migratoire. Cette décision heurterait les principes européens, mais à choisir, il vaut mieux une petite entorse à quelques traités mal foutus et d’ores et déjà condamnés, que le retour des rafles, des camps de rétention et des trains spéciaux vers l’est… parce que le petit jeu du « je te donne 300 euros pour rentrer gentiment chez toi et tu reviens aussitôt », ne durera pas éternellement.
Tout cela pourrait assez vite dégénérer, surtout si, notre bienveillance aidant, le flux s’accélère, et surtout si la question des Roms fixe la tension qui oppose en permanence les tenants du « On ne peut rien faire » à ceux du « On ne peut pas laisser faire ». Les Roms risquent bien de faire les frais d’une forme de catharsis où se libèrerait les frustrations et les humiliations accumulées après trois décennies de lâchetés, d’abandons, de soumissions et pour finir, de déliquescence de ce que l’on appelait autrefois la République.
Les Roms bénéficieraient donc d’un droit collectif à émigrer de leurs pays d’origine pour échapper à une condition trop indigne, mais les pays d’accueil se verraient interdits de traiter ce phénomène migratoire de manière collective, sous peine de se rendre coupable de stigmatisation ou, pire, de discrimination à l’encontre de cette minorité. La contradiction est intenable.
Les Roms franchissent les frontières pour des raisons de discrimination en tant que communauté, s’installent dans des camps où ils vivent entre eux, se trouvent donc tous ensemble dans la même situation au regard du droit au séjour, mais l’Etat devrait traiter leur cas individuellement, comme s’ils étaient venus un par un ? Plus qu’une hypocrisie qui s’expliquerait par la bienpensance droit-de-l’hommiste du politiquement correct (ou plus exactement le paradigme individualiste-libéral qui est incapable d’appréhender la dimension collective des phénomènes sociaux) c’est le droit européen qui apparaît totalement inadapté au cas des Roms.
Comment peut-on encore penser que les Roms sont avant tout une entité et pas des individus ? Le gouvernement raciste des Sarkozy, Hortefeux et Besson a trouvé un bon truc pour pousser tout le monde à l'amalgame et particulièrement ceux qui n'attendent qu'un prétexte pour jeter des humains contre d'autres humains.
Si je trouve la position de monsieur Blocier peut-être un peu trop simple, je pense que les arguments pseudo sociologiques et éthnicistes sont, malgré l'organisation tarabiscotée des phrases, plutôt simplistes.
En conclusion : bravo monsieur Blocier pour votre courage de ne pas hurler avec les loups.
Mes parents étaient communistes. Ma mere est décédée en aout 2010.. Je ne suis pas devenue communiste mais je les respecte beaucoup...La gauche a ses raisons...que la raison ne connait pas...comme le coeur a ses raisons.. J' aime ma mere et sa vie communiste, La vie politique saltimbanque me le permet..." vive la révolution", et tout le monde lutte dans son pays natal, et garde son identité... s'il en a encore...Je prie pour vous, Laudetur
Dans ma ville natale, je ne trouve pas de boulot, les jeunes partent pour Angleterre,Autriche...sur des bateaux, n'importe ou,etc...Notre pays nous vomit, dégueulasse....
On aime aventure...c'est pourquoi on reste ici.!!!!!. On resteOn lutte ici contre les injustices... Laudetur
le problème des "roms": c'est l'arbre qui cache la forêt. En période de crise (crise du capitalisme)il faut des bouc émissaires pour masquer tous les mauvais coups de la politique de Sarcko. Hier la misère, aujourd'hui la pauvreté. On relook le nom mais le résultat demeure. Avec les nouvelles modalités de la retraite ça fera de la pauvreté, la réforme de la sécu, idem. On pourrait allonger la liste. Ce qui est pernicieux, c'est son organisation, pas trop mais suffisament pour créer l'individualisme:le capitalisme utilise la pauvreté, sans complexe dans le but d'asservir les peuples.
Il faudra bien q'un jour les salariés se réveillent,ça n'a n'arrive pas qu'aux autres: une fin de droit, une délocalisation, parfois un divorce et c'est la déchéance. Oui le probléme "roms" est bien notre problème.
Enregistrer un commentaire