Bientôt Noël. Sapin, guirlandes et boules.
Allez, c'est la trêve ! Je mets mes indignations en stand-by. Juré, promis, craché : je n'évoquerai pas les SDF qui mourront de froid cet hiver, vous n'aurez aucune phrase scandalisée sur les centaines de salariés jetés à la rue par le capitalisme débridé made in FMI et Union Européenne, vous ne saurez rien de ma honte d'être en pleine forme quand l'Etat s'attaque à la santé, je ne vous encombrerai pas les neurones avec les guerres encore et toujours en Irak ou en Afghanistan, rien sur les élections dites libres en Côte d'Ivoire, pas même un couplet sur le sort fait aux jeunes dans notre belle et généreuse France... bien que j'en ai terriblement envie. Et en comptez pas sur moi pour déplorer la dramatique nécessité des restau du coeur.
Rien, je vous le répète : rien.
Je fais comme tout le monde ces temps-ci : sapin, guirlandes et boules.
Histoire de patienter jusqu'au réveillon où là, les amis, je vais me la donner dans les agapes. A commencer par le foie gras, dont je suis un fanatique inconditionnel. J'ai même une recette à proposer : vous coupez votre foie frais en parts d'un centimètre d'épaisseur, puis... Mais on verra ça plus tard. Côté volaille, j'hésite encore entre un somptueux poulet de Bresse, un chapon du Gers, une oie ou l'indémodable dinde... Grave dilemne !
Dilemne d'autant plus difficile à trancher qu'à l'approche des fêtes de fin d'année, certains groupuscules reprennent de l'activité pour nous donner mauvaise conscience avec vigueur. Ils se préoccupent, en effet, de cette chose essentielle et vitale qu'est la dignité... des animaux de basse cour ! Ces militants des droits de la poule n'ont qu'une revendication, qui résonne comme un credo : lutter pour "les droits les plus élémentaires que sont marcher, courir, jouer, gratter le sol, construire un nid, prendre soin de leurs petits, se prélasser au soleil". Je n'invente rien, c'est dans leur revue "Champ libre"... Allez, c'est la trêve, je ne critique pas. Sapin, guirlandes et boules.
"Quand on n'aime pas les animaux, on n'aime pas les hommes !" C'est aussi ce que pérorait Bardot la facho qui, au plus fort de la guerre au Kosovo, envoyait des camions de canigou pour les toutous dont plus personne ne s'occupait. Les nazis aussi aimaient leurs chiens. Comme aujourdhui les Sarko-boy.
Donc côté "poules", ça va.
Côté "voleurs de poules", c'est la cata.
Ceux que l'on surnomme ainsi sont les gitans, les roms, pudiquement dit : les gens du voyage. Leur dignité à eux on s'en balance ! Peuvent bien survivre avec les rats dans de sordides campements improvisés, peuvent bien manger une fois de temps en temps, leurs marmailles peuvent bien se chopper toutes les saloperies de la pauvreté, leurs vieux peuvent bien crever dans de longues maladies mal soignées, leurs femmes peuvent bien vivoter de l'aumône d'un jour de marché, peuvent bien n'avoir qu'un seul point d'eau pour dix familles... Z'avaient qu'à pas ! Na !
Déjà, j'entends le beauf qui sommeille en nous trépigner : "mais c'est la vie qu'ils ont choisie !" Ceux-là ont autant de compassion que les crétins au sujets des sidéens "Z'avaient qu'à faire gaffe, l'ont bien cherché :" ou des abrutis à propos des chômeurs : "Quand on veut du boulot, on en trouve !"... Décidément, il y a trop d'idées à la con qui circulent. Heureusement, on va pouvoir calmer sa conscience pour quelques piécettes jetées à la va-vite dans la coupelle de l'Armée du Salut. Mais je me suis promis de ne pas me moquer. Sapin, guirlandes et boules.
En attendant, le franchouillard satisfait applaudit lorsque les Sarko-boy évacuent avec perte et fracas les camps de fortunes où des hommes, des femmes et des enfants essaient de vivre, suivis de près par les gens du Maire de Paris qui n'a qu'une précieuse urgence dans la tonne de dossiers à traiter : envoyer les bulldozers sur les cabanons du bois de Vincennes. Les soiffards de tous les troquets d'en face sont soulagés, ils pourront de nouveau siroter leur petit jaune peinards, sans ce spectacle désolant de ces familles entassées dans des égouts à ciel ouvert, qui donne aux cacahuètes un goût de dégueuli.
Entre la dignité des poules et celle des voleurs de poules, mon choix est sans appel : l'Homme ! Surtout quand, sur sa guitare, il nous offre une ballade de Django.
Laissons-nous aller à la pensée d'Alain Souchon "Dans les poulaillers d'acajou, les belles basses cours à bijoux, on entend la volaille qui fait l'opinion, qui dit : on peut pas être gentil tout le temps, on peut pas aimer tous les gens."
Ces réflexions ne m'engagent même pas, puisque c'est la trêve : Sapins, guirlandes... et surtout les boules.
19.12.10
Sapin, guirlandes eet boules.
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28.9.10
Pour David, Darius et Alex, mes jeunes amis Roms.
Or, ce n'était pas un jeu. Trois familles vivaient là. Dans le dénuement le plus complet. Avec le grand père lourdement handicapé, leurs six enfants et un bébé à naître. David, Darius et Alex avaient 9, 8 et 6 ans lorsque je les ai connus. Leurs parents fuyaient la Roumanie, la pauvreté institutionnalisée et la persécution dont leur culture Rom était victime.
La municipalité de Roissy-en-Brie les a alors pris en charge : mise à disposition d'une courette où installer trois caravanes fournies par la DASS, soutien alimentaire, scolarisation des enfants, suivi sanitaire et aide à l'apprentissage du français...
Ce remarquable exemple de solidarité et de simple humanité deviendra-t-il un délit sous Sarkozy ? De quoi les Roms sont-ils coupables : espérer vivre mieux dans un pays plus accueillant que le leur, aimer suffisament leurs enfants pour tenter de leur offrir un avenir ?
les Roms sont citoyens européens, la liberté de circuler leur est acquise, mais tout de même moins que les capitaux. Les obstacles pour leur accession à l'emploi sont tels qu'ils n'ont souvent que la mendicité pour survivre. Or, cela ne suffit encore pas à Sarko le démago. Il a besoin de boucs émissaires pour masquer sa désastreuse politique économique, sociale, éducative ou culturelle...
Combien de temps les Roisséens continueront-ils à édifier des digues de bienveillance et de solidarité pour protéger David, Darius, Alex et leurs familles contre le tsunami de haine qui s'abat sur leur communauté ? Le plus longtemps possible j'espère, sans en être tout à fait sûr. Car la bataille pour la place de l'humain dans notre monde du chacun pour soi, mérite de gagner de nouveaux combattants. Gagner le respect pour les Roms, c'est avancer un peu plus dans la conscience de l'appartenance à une seule et même espèce : l'Homme !
Le sarkozysme en est étranger. Les Roms sont une cible facile tant l'idéologie dominante fabrique des victimes expiatoires au gré des besoins du capitalisme.
Ne nous laissons pas glisser d'une petite indifférence à une grande lâcheté ! Ne laissons jamais notre entourage proférer des propos de rejet sur qui que ce soit ! Ce ne serait pas digne.
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22.6.10
Foot ball... Moi aussi, j'ai un avis !
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1.6.10
DES ENFOIRES ET DES ESCROCS
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25.3.10
PARAPENTE ET/OU POLITIQUE ?
Un collègue parapentiste me suspectait (voir article précédent) de penser que le capitalisme était responsable de notre obligation de courrir pour décoller... Sans aller jusque là, il faut bien admettre que le capitalisme joue un rôle non négligeable dans notre sport.
D'abord sur le matériel. Au commencement du parapente, nous pouvions compter sur un grand nombre d'entreprises françaises de fabrication de voiles, de sellettes et autres accessoires... Combien en reste-t-il ? Très peu. Elles ont fermé une à une. Desormais, nous achetons du matos fabriqué dans les pays à main d'oeuvre bon marché (Chine, Corée, République Tchèque, etc). Les parapentistes, même ceux qui hurlent contre les délocalisations, sont contents d'acheter moins cher.
Ensuite la météo. Notre sport est tellement dépendant des conditions climatiques, que nous ne pouvons que déplorer le réchauffement de la planète et les dérèglements qu'il occasionne. Soit, il permet parfois de beaux thermiques inespérés. Mais combien de week-ends gâchés par une météo capricieuse ? Combien de phénomènes aérologiques incompréhensibles ? Toussaint 2009, mon club part voler en Andalousie. La sécheresse est impressionnante, des paysages sont ravagés par le tout tourisme et par la culture intensive (des serres à perte de vue pour assurer la présence de fruits et de légumes tout au long de l'année, partout en Europe). Des maraîchers occasionnels, venus de Roumanie ou du Maroc, y sont exploités de façon éhontée. Les parapentistes, même ceux qui hurlent contre la destruction des paysages, sont contents de trouver des tomates sans goût en janvier dans leur hypermarché.
Quelques semaines plus tard, les innondations ravageaient la région.
Etre sourd au mouvement du monde, être aveugle aux dégâts que cause le système, me semble contradictoire avec la philosophie qui sous-tend notre discipline. Le parapente est une façon de communier avc la nature, de tenter de la maîtriser tout en restant humble, car, en bout de course, c'est toujours elle qui commande.
Bon... J'en reste là. Car le principal, c'est de pouvoir se retrouver avec des amis, d'étaler nos jolis tissus multicolores, de s'harnacher correctement, de prendre son élan, puis de voler le mieux possible, d'essayer de comprendre le vent...
Que la nature est belle, lorsque nous sommes à quelques centaines de mètres du sol... On y voit les montagnes, les plaines, les rivières et les forêts. On y voit aussi la marque de l'homme, avec ses villes, ses routes, ses lignes de chemin de fer, ses usines parfois... Y a-t-il plus féérique qu'un vol d'automne sur les massifs mordorés, lorsqu'une fumée de cheminée nous indique le sens du vent ? Y a-t-il plus magique que de trouver le petit thermique qui nous autorisera à rester encore un peu entre ces deux mondes ? Y a-t-il plus grand espoir que de maintenir des activités humaines dans les campagnes, au creux des vallées ?
Décidément, j'aime le parapente.
Décidément, j'aime la politique.
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16.3.10
QUE FAIRE DU SECOND TOUR ?
Les grands propriétaires de portefeuilles d'actions ont des outils redoutables pour manipuler les populations et, en bout de course, imposer et faire prospérer l'idéologie dominante : le capitalisme comme but et, désormais, comme moyen. Cette gangrène du genre humain sait s'adapter selon les circonstances pour demeurer l'axe de référence. Or, qu'il soit "moralisé", social ou alternatif, il reste bel et bien le capitalisme. Celui qui broie des vies et détruit la planète.
Les capitalistes ont besoin que les gens se détournent de la politique pour faire leurs coups en douce. Ils ont besoin d'une extrême droite puissante qui oppose les hommes entre eux. Ils ont besoin d'une sociale démocratie qui ne les remette pas fondamentalement (voir l'Espagne ou la Grèce, par exemple)... Ce qu'ils redoutent terriblement, c'est que se pose, en conscience la question d'une alternative au tout pognon qui soit autant soucieuse des humains que de la planète où ils habitent, qui soit solidaire sans être dogmatique, qui utilise les progrès technologiques pour apaiser le travail et non pour licencier, etc.
Cette alternative ne se fera pas au détour d'un grand soir vengeur. Il nous faut composer avec ceux qui disent partager un certain nombre de nos valeurs. Ils s'appellent, PS ou Verts. C'est un exercice difficile que de trouver un dénominateur commun entre ces courants politiques. Difficulté amplifiée dès lors qu'un des partenaires se pose comme leader qui ne veut voir qu'une seule tête !
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Libellés : SECOND TOUR
7.3.10
MES AMIS SOCIALISTES !
Certains de mes amis socialistes (si, si, si... j'en ai !) sont agacés de mes récents articles sur ce blog ou dans mon journal de groupe d'élus. Leur grand truc, c'est de ne pas admettre que l'on puisse les critiquer, défendre des visions différentes de la société puisque au second tour j'appellerai à voter pour eux ! Ce qui est une discipline républicaine pour nous (les cocos, parti de gauche, etc) n'est pas du tout la régle chez eux. C'est plutôt une exception.
Combien de villes gérées par le PCF ont-il fait tomber à droite pour les récupérer dans la foulée ? Combien en ont-ils volées en se maintenant au second tour, alors qu'ils étaient derrière, pour se fair élire par les électeurs de droite : Aubervilliers, Montreuil (pour leurs complices des Verts) et trop d'autres... Sans oublier le plus écoeurant : Fleury-Mérogis, gérée des décennies par le PCF (avec le PS et les verts). Hop, tour de passe passe : démission en bloc du conseil municipal PS et droite, obilgeant à une nouvelle élection où face à la liste de rassemblement initiée par le PCF,il n'y avait qu'une liste... du PS. Bien soutenue par la droite. D'autres exemples ?
De l'autre côté, y a-t-il eu une seule fois où cela s'est produit ? Alors même que parfois nos candidats n'étaient distancés que de 25 voix, ils se sont désistés.
Alors, de grâce, chers amis socialistes, pas de leçon de morale politique de votre part, ce serait indécent. Tous les militants du PS partagent-ils ces tripatouillages ? En tous cas, bon nombre pensent qu'il faut être au pouvoir coûte que coûte pour pouvoir agir et sont prêts à en rabattre sur les exigences, à ne pas tout dire pour ne pas effaroucher l'electeur timoré. Ont-ils besoin de faire campagne ? Pas sûr, les médias la font pour eux. La plupart du temps, ils n'ont pas à défendre de grandes idées, il leur suffit juste d'exister pour que la presse les place comme les anti-Sarko les plus légitimes. Sont-ils naïfs au point de ne pas comprendre comment ils sont instrumentalisés pour que la société s'adpate à la marge, mais que surtout elle ne se transforme pas en profondeur ?
Les alliances de second tour... Il les faut, pour ne pas laisser les clés aux copains de Sarkozy, les dégâts sont trop lourds. Mais est-on assuré pour autant qu'une gestion strictement PS aura la volonté d'en découdre avec le capitalisme qui broie des vies ? La gauche combative doit sortir la plus forte possible du premier tour, pour imprimer un marquage réellement à gauche et obliger le PS à prendre en considération ses alliés. Je le vis personnellement à Pontault-Combault où je sers les intérêts de la majorité pour tenter de faire avancer tel ou tel domaine. Le débat existe, mais sévérement encadré car dès que cela devient tendu (sur la vidéosurveillance ou sur le peu d'ambition du processus démocratique local, par exemple), mes amis socialistes me rappelent qu'ils sont le groupe majoritaire et qu'ils feront bien ce qu'ils voudront et que si mon groupe manifeste trop d'indépendance de pensée et de propos, ils en tireront les conclusions qui s'imposent. Comprendre : suppression des délégations.
C'est pour toutes ces mauvaises raisons qu'ils se sont battus pour le quinquennat et son adossement à la Présidentielle, avec l'effet attendu : la bipolarisation, dont on voit les dégâts en Angleterre ou au USA, où l'on peut constater que tout va bien pour les possédants. Pas pour le peuple. Pas pour les valeurs humaines.
Pour mes amis socialistes, la libre expression n'est pas de mise lorqu'elle pousse les contradictions. Magré tout, c'est avec eux qu'il nous faut tenter d'avancer. C'est bien pourquoi je continuerai de faire valoir mes idées, mon point de vue, mes propositions alternatives. Tout en espérant les faire évoluer.
Y'a du boulot !
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28.2.10
PUISQUE LA GAUCHE VA GAGNER !!!
Les possédants du pouvoir politique, économique et journalistique (qui sont globalement les mêmes) font leur possible pour maintenir le système capitaliste en place. Les uns le maquillent en "capitalisme à visage humain", les autres en "capitalisme vert"... malgré toutes ces belles couleurs, il reste l'ennemi commun des exclus et de ceux qui restent épris de justice, d'égalité des droits et de démocratie.
Le Front de Gauche est un rassemblement de forces politiques, de mouvements sociaux, d'assocvaitions laïques, d'écologistes et de personnalités diverses... Ils ont décidé de cesser les batailles de clans, les guéguerres d'appareils, les combats de tendances, les intrigues de couloirs, de conquête du pouvoir pour le pouvoir. Ils ont su mettre leur propre drapeau dans leur poche, leurs ambitions personnelles au placard pour une seule et unique cause : en finir avec Sarkozy, sa politique et empêcher qu'elle renaisse de ses cendres, maquillée en sociale démocratie.
Tous les sondages prédisent une large victoire de la gauche ! Raison de plus pour oeuvrer à ce qu'elle se positionne réellement à gauche, que plus jamais elle s'accommode des inégalités, que plus jamis elle ne renonce, impuissante face au détenteurs de l'Argent-roi.
Les gens du Front de gauche n'ont qu'un but : en finir avec le capitalisme qui broie les hommes. C'est lui qui permet aux sangsues de l'actionariat de se gaver sur le dos des humbles, lui qui organise la pénurie d'emploi pour réduire les salaires, lui qui met les gens à la rue, lui qui utilise les moyens de la nation au profit de quelques-uns, lui qui confisque la richesse à ceux qui la produise pour l'offir aux propriétaires, etc. etc.
Le Front de gauche, ce sont des communistes, du Parti de gauche de Jean-Luc Mélanchon (la plupart venus du PS pour cause de dérives et d'arrangement vers la droite), de la Gauche unitaire (anciens du NPA ne cautionnant plus sa politique sectaire), des Alternatifs rouges et verts, du M'PEP, d'associations altermondialistes et féministes... La société, quoi !
Pour les régionales, filons une bonne gauche à la droite...
Changeons de société. En profondeur.
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20.2.10
HAITI ET LES TRADERS (conte du capitalisme ordinaire)
Il était une fois un mini président de République Française qui s'en alla dire au peuple Haïtien que la France, dans sa grande bonté, à défaut d'implorer pardon à genoux d'avoir asséché et rendu exsangue ce pays deux siècles durant, allait éponger la dette et donner quelques millions pour aider à sa reconstruction... En tout, le généreux et exceptionnel soutien français se monterait à 380 millions deuros !
Le jour même, de l'autre côté de l'Atlantique, en Hexagonie occidentale, la fameuse Banque Nationale de Paris annonçait, non sans fierté, des bénéfices étourdissants. Les traders allaient se partager un milliard d'euros. Dont 500 millions immédiatement !
Ainsi donc, la belle et prestigieuse France ne parvenait pas à donner à un peuple qui avait tout perdu ce qu'une seule banque pouvait offir à ses 4.000 traders en une année.
Le lendemain, nos grands médias, garants de la démocratie, chiffraient à 10 milliards d'euros la reconstruction totale du tas de ruines qu'on appelait toujours Port-au-Prince. Quelques pages plus loin, les comptes des grandes entreprises françaises affichaient des bénéfices stupéfiants... BNP : 5,5 milliards d'euros... Total : 7,8 milliards... Et tant et tant d'autres montants vertigieux.
Ainsi donc, dans la douce et solidaire France, les bénéfices d'une seule année de deux entreprises suffiraient à payer la reconstruction d'un pays tout entier, à qui il faudra des années et des années pour y parvenir.
On sait déjà que les Bouygues et consorts se frottent les mains du juteux marché à venir. C'est qu'il va en falloir du béton pour remettre Haïti debout.
Et, comme toute fable se termine par une morale... La voici :
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